« Femme-Vie-Liberté » : slogan en kurde au Kurdistan iranien après le 16 septembre 2022
NB: Version initiale de ce post le 4/10/2022, révisée le 12/3/2023
La mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, trois jours après son arrestation et son tabassage par la « police des mœurs » (Gasht-e ershad), a provoqué des manifestations dans tout l’Iran (et des rassemblements de soutien à l‘étranger, y compris un courageux rassemblement de 25 Afghanes à Kaboul). Six mois plus tard, la contestation continue sous différentes formes dans tout le pays, malgré une répression au bilan de plus en plus lourd (début octobre, une centaine de morts et des milliers d’arrestations). Quelques éléments de lecture de ce énième soulèvement qui conteste certains fondements idéologiques (le hijab, le statut d’infériorité des femmes) et institutionnels du régime (le Guide, à travers le slogan « Mort au dictateur ! »)…
Le contexte politique, et l’évolution des slogans, de « Femme, Vie, Liberté !» à « Mort au dictateur ! »
Cet épisode s’inscrit dans un contexte politique où, depuis la présidentielle de 2021, les conservateurs et ultra-conservateurs contrôlent tous les pouvoirs : exécutif avec le Guide Ali Khamenei et le président Ebrahim Raïssi ; législatif avec une majorité écrasante au majlis ; le pouvoir judiciaire – qui a toujours été, depuis 1979, un des bras armés sanglant du régime islamique.
Il est, dès lors, vain de chercher à distinguer des nuances entre ces différents acteurs. Ce qui était encore possible sous la présidence du « modéré » Hassan Rohani (2013-2021) : la police des moeurs s’était alors faite relativement plus discrète ; le voile avait nettement tendance à glisser sur les cheveux féminins – mais le soulèvement social et politique de fin 2019 avait été écrasé dans le sang. En revanche, à aucun moment, Ebrahim Raïssi, qui a un très long passé dans la répression des oppositions, et a renforcé il y a peu les normes de port du hijab, n’a cherché à tempérer les acteurs. Dans le cas présent , après une condoléance de pure principe pour la mort d’une jeune fille, il appelle à exercer une répression sans pitié de ce qu’il qualifie « d’émeutes » (et les émeutier.e.s de « mouches » lors d’une visite mouvement sur le campus de l’université féminine Al-Zahra, le 8 octobre). Le Guide a fait de même en octobre d’une simple phrase, avant de vitupérer, à son habitude, le « complot international » à l’oeuvre derrière les manifestations.


« زن، زندگی، آزادی/ Zan, Zendegi, Azadî / Femme, vie, liberté ! » est initialement un slogan politique kurde, Jin-Jîyan-Azadî, renvoyant à l’importance des femmes, apparu à la fin du siècle dans la mouvance transfrontalière du PKK (Turquie, Irak) et utilisé régulièrement depuis les années 2000 dans la région (1). En Iran, à partir du 16 septembre 2022, il a d’abord été scandé à Saqqaz, ville natale de Mahsa Amini, puis à Sanandaj, la capitale provinciale du Kurdistan, avant d’être repris par les étudiants de Téhéran et de Shiraz, puis de se généraliser en Iran et à l’étranger. Selon la même chronologie que celle des crises précédentes en Iran (voir ci-dessous), les slogans ont associé les revendications initiales (« Femme, vie, liberté ! »; et : «!نه به روسری، نه به عمامه، آری به آزادی و برابری » / « Non au foulard, non au turban, oui à la liberté et à l’égalité ! »), largement reprises lors des manifestations à l’étranger, à la dénonciation rapide du régime. A la fois dans les rues et sur les murs, à travers le « مرگ بر دیکتاتور/ Marg bar diktator / Mort au dictateur ! »: le Guide suprême, Ali Khamenei, est là visé – il est d’ailleurs parfois explicitement cité : « A mort Khamenei ! » . Ce slogan, inconcevable dans les premières décennies du régime, et longtemps réservé aux opposants de l’extérieur (les Moudjahidines du peuple – MEK) et à leurs (rares) relais en Iran même, est devenu presque habituel, audible dans la rue lors de toutes les protestations de masse récentes (y compris, par exemple, lors de manifestations sur l’eau à Ispahan ou à Ourmieh, brutalement réprimées ces dernières années). Il rappelle que, dans le système apparemment bicéphale du système, le coeur du réacteur du pouvoir est le Guide, et non le président de la République. Le principe du velayat-e faqih, le pouvoir du juriste-théologien, théorisé puis mis en en œuvre à partir de 1979 par l’ayatollah Khomeyni, est toujours solide. L’une des premières scènes filmées après la mort de Mahsa a d’ailleurs été celle d’un groupe de manifestants déchirant à Kerman (sud-est) un grand portrait du « Martyr Qassem Soleimani », dirigeant historique de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution, quasi sanctifié depuis sa mort lors d’une frappe de drone américain à Bagdad en janvier 2020 (2). Il était l’un des très proches du Guide.


La « dimension kurde », en Iran et hors d’Iran
Comme l’indique son deuxième prénom, Jina/Zhina, Mahsa Amini était Kurde, originaire de la ville de Saqqez. Les protestations contre sa mort aux mains de la police des mœurs ont donc pris naissance dans la province du Kurdistan occidental, avant de s’étendre à tout le pays. Et elles ont débordé dans les régions kurdes des pays voisins : dans les provinces contrôlées par les Kurdes du YPG au nord de la Syrie, et au Kurdistan d’Irak. Il est d’ailleurs significatif de relever que, les 27 et 28 septembre, les Gardiens de la Révolution (qui sont, entre autres missions, en charge de la surveillance des frontières terrestres « sensibles » du pays, à l’ouest et à l’est), ont lourdement bombardé, avec des missiles et des drones-suicide, plusieurs sites de groupes kurdes iraniens d’opposition à l’est d’Erbil, au Kurdistan d’Irak, au motif qu’ils incitaient aux émeutes et aux troubles depuis le 16 septembre. Cette pression du régime sur le Kurdistan iranien et le Kurdistan irakien répond à l’évidence à la volonté de détourner la focale médiatique centrée sur la mort de Mahsa Amini, la police des mœurs et le régime islamique vers une supposée « menace » des séparatistes kurdes, et les supposées « menées » d’opposants armés installés aux frontières du pays. Détournement qui a fait long feu à partir du moment où, effectivement logiquement parti du Kurdistan natal de Mahsi, l’incendie protestataire s’est étendu à toutes les villes et régions du pays, y compris Meched (à la frontière afghane) et Qom (au sud de Téhéran), deux bastions des religieux et du conservatisme politico-confessionnel. Début octobre, les forces de répression dans les régions kurdes ont largement eu recours aux balles réelles (donc plus violemment encore que dans les grandes villes du centre, où sont surtout utilisées les balles-caoutchouc, et les munitions de grenailles).
On soulignera par ailleurs que des accrochages sanglants ont eu lieu au Sistan-Baloutchistan, au sud-est du pays. Il semble que se confondent là des affrontements corrélés à la mort de Mahsa Amini et à des agressions sexuelles perpétrées par un chef de la police locale, et d’autres entre les forces de sécurité du régime et les groupes armés indépendantistes baloutches, en relation avec la contrebande très active avec le Baloutchistan pakistanais. La mort de plusieurs policiers et pasdaran permet au régime de Téhéran d’amalgamer les deux dimensions et de stigmatiser dès lors les forces séparatistes et le complot de l’étranger, pour occulter les dizaines de morts recensés à Zahedan et dans les environs. Les tensions sont aussi très fortes dans la région d’Ahwaz, au Khouzistan arabophone, épicentre déshérité de la guerre Irak-Iran, et ravagé depuis des années par la sécheresse et des niveaux de pollution parmi les plus élevés du monde.
La crise actuelle et les protestations de masse précédentes
Cette crise, qui dure depuis maintenant un mois, malgré une répression sanglante tous azimuts, est loin d’être le premier mouvement généralisé qui secoue le pays et affronte le régime.
En 1999 : une série d’assassinats d’intellectuels, puis la fermeture de journaux (dont Salam) qui enquêtaient sur ces crimes, provoquent en juillet les premières protestations d’ampleur depuis la révolution de 1979, en particulier sur les campus. La répression nocturne dans les dortoirs de l’université de Téhéran par des bassidj en civil et des nervis miliciens du Ansar-e hezbollah, est restée dans les mémoires : au moins trois morts, des centaines de blessés, des milliers d’arrestation. Le président de l’époque, Mohammad Khatami (1997-2005) – étiqueté « modéré » (et bien élu par un électorat aspirant à des réformes), et par ailleurs proche du groupe politique qui éditait Salam, était resté silencieux face au déchaînement de violence orchestré par les forces de sécurité et le système judiciaire ; avant de « désavouer les manifestations » (3).
En 2009 : le Mouvement vert, suite à la réélection contestée du président nationaliste-conservateur Ahmadinejad (2005-2013), était un mouvement politique principalement urbain et étudiant. Il correspondait à une coïncidence d’intérêts entre une fraction « modérée » du système (le candidat Vert Moussavi, qui avait été pourtant été premier ministre sous l’Imam Khomeyni), et des électeurs et électrices qui se sont sentis dépossédés de leur vote (leur slogan était « Où est mon vote ? »). La répression, menée par la police, puis les bassidj et les pasdaran a été sanglante, avec son lot de martyrs symboles, dont, déjà, une jeune femme, « Neda » Agha-Soltan, tuée le 20 juin 2009 d’une balle en plein coeur par un bassidj 4.
En 2019 : précédée par des grèves et des manifestations contre la vie chère et la corruption fin 2017, la protestation sociale puis politique contre la hausse du prix de l’essence et des produits de base a été massive, dans tout le pays. Elle a largement mobilisé dans les classes populaires et moyennes, fortement impactées par la hausse du coup de la vie, en partie imputable aux sanctions américaines trumpiennes, mais largement aggravée par la gabegie économique et la corruption systémique du pouvoir – rappelons qu’au moins 40 % de l’économie du pays (mais peut-être beaucoup plus) sont accaparés par les tentacules des Gardiens de la révolution. La répression – évaluée à plus de 1500 morts – s’était déjà déroulée dans l’étouffement de l’internet et des réseaux sociaux – déjà en partie contourné par l’utilisation de vpn par les Iraniens. On rappelera qu’à l’époque déjà, des manifestants avaient attaqué à Téhéran une camionnette de la Police des moeurs pour libérer deux femmes arrêtées pour « tenue vestimentaire incorrecte ».
En 2022 : Dans les manifestations actuelles, on relève évidemment la part importante des jeunes, filles et garçons, voire des très jeunes – les collégiennes sont désormais dans le rue, avec les mêmes slogans que leurs aînées (voir, p.ex., à Karaj, banlieue ouest de Téhéran, des collégiennes dont certaines dévoilées expulsant de leur école un représentant du ministère de l’Education) ; la part essentielle des jeunes filles et des femmes, et le soutien actif de jeunes hommes. Des doigts d’honneur adressés aux deux guides suprêmes ont pris une dimension virale sur les réseaux sociaux. Après quelques jours, les étudiant.e.s des universités se sont mobilisé.e.s partout dans le pays. Y compris à l’Université féminine Zahra de Téhéran, réputée être un bastion conservateur, avec le slogan « Az-Zahra, Az-Zahra, justice pour Mahsa ! »: le 8 octobre, le président Raïssi y a été accueilli aux cris de « Mollah: Dégagez ! » lors d’une visite dans l’établissement . La composante d’âge est donc, en l’espèce, une dimension spécifique. Sur ce mouvement de protestation féminin et jeune se sont greffés tous les contentieux entre une grande partie de la population et un régime obtus et répressif. Loin d’être un mouvement urbain ou cantonné aux seules universités, le phénomène touche l’ensemble du pays et toutes les classes sociales, poussées à bout par la dégradation de leur situation économique et l’exaspération face au blocage politique et la corruption systémique.
L’habituel « complot de l’étranger » – « américain et sioniste ».
Constant dans sa rhétorique de 40 ans – qui est d’ailleurs celle de tous les régimes totalitaires et dictatoriaux confrontés à l’opposition de leurs populations, le régime a accusé un « complot téléguidé de l’étranger » d’être à l’origine du développement des manifestations dans tout le pays. La première intervention publique du Guide suprême Ali Khamenei, le 3 octobre, est largement consacrée à cette accusation (5). Il a très brièvement regretté la mort de Mahsa Amini, mais vite embrayé sur un discours répressif et complotiste maintes fois entendu : « La mort de la jeune fille nous a brisé le cœur, mais ce qui n’est pas normal c’est que certaines personnes, sans preuve ni enquête, rendent les rues dangereuses, brûlent le Coran, retirent le hijab des femmes voilées, mettent le feu aux mosquées et aux voitures», il a développé son propos sur le rôle des Américains et des sionistes dans « des attaques contre la République islamique d’Iran ». Argumentaire qu’avait d’ailleurs déjà développé quelques jours auparavant Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais, et représentant de fait du Guide iranien au Levant.


Les images délivrées par le bureau du Guide le montre passant en revue des cadets de l’Académie militaire de Téhéran avec, à ses côtés et en alternance les commandants de l’Armée (Artesh) et ceux des Gardiens de la révolution (Pasdaran), plus quelques policiers et bassidj en arrière-plan. L’intention d’affichage des forces de sécurité unie dans la répression est évidente.

Les perspectives
A ce mouvement spécifique (le hijab, les femmes, la police des mœurs), mais qui rejoint les épisodes précédents, le régime oppose à l’habitude une répression sanglante mise en œuvre par la police et par les bassidji encadrés par les pasdarans. Il a rituellement organisé (le 23 septembre 2022, le 11 février 2023) des contre-manifestations réunissant les groupes habituels d’hommes et de femmes (ces dernières évidemment mises en avant vu le contexte) mobilisés ad hoc, et abondamment fournis en pancartes et photographies : soutien et « obéissance au Guide », portraits du martyr Qassem Soleimani, slogans anti-américains. « Face à la vindicte des Iraniens, le régime refuse de reculer, le Guide suprême Ali Khamenei encourageant de simples citoyens à faire justice eux-mêmes en veillant à l’application du port du voile obligatoire dans les rues du pays. Cette inflexibilité contribue à diviser une société déjà très fracturée entre une minorité toujours fidèle à la politique de la République islamique, et une majorité qui la rejette » (6). La fracture ne cesse de s’élargir entre une minorité (pour partie féminine) toujours fidèle à la République islamique par adhésion idéologico-religieuse et par dépendance économique et clientéliste, et une majorité qui la subit et la rejette.


Manifestation de soutien au régime, Téhéran, 23 septembre
Mais il ne faut pas pour autant en attendre une chute du régime, capable de réprimer sans états d’âme, de contrôler (ou, à tout le moins, de ralentir sérieusement) l’internet et les réseaux sociaux. Les discours occidentaux sont, à l’habitude, excessivement performatifs, qui envisagent déjà, au vu de l’ampleur et de la résilience indéniable des manifestations, et de quelques images fortes devenues virales sur les réseaux sociaux, une chute prochaine du régime (7). Or, celui-ci a traversé d’autres crises (dont l’interminable guerre avec l’Irak), à l’issue desquelles il a fait preuve d’une résilience répressive à toute épreuve. Il est sans doute plus pertinent d’en retenir pour le moment l’opposition d’une partie importante de la population iranienne – dans le cas d’espèce en particulier du côté des jeunes femmes- au joug idéologique imposé par un régime dont l’armature est l’appareil clérical, mais plus encore les Gardiens de la révolution qui, à force d’investir tous les espaces institutionnels et économiques du pays, et de contrôler toutes les forces stratégiques ont désormais largement militarisé le système (8).
NOTES
1 Voir, par ex. le travail photographique de Sonja Hamad « Jin – Jiyan – Azadi: Women, Life, Freedom » présenté en 2017 aux Magnum Photography Awards : https://www.lensculture.com/articles/sonja-hamad-jin-jiyan-azadi-women-life-freedom
2 Cf. vidéo : https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2022/09/22/Iran-protesters-torch-Qassem-Soleimani-banner-as-demonstrations-continue-for-6th-day . Soleimani était né près de Kerman. Le même jour, 21 septembre, le président Raïssi a brandi le portrait de Soleimani lors de son discours à la tribune de l’AG de l’ONU, peu avant sa rencontre bilatérale avec le président Macron.
3 A sa décharge, on rappellera qu’il avait reçu une lettre comminatoire publique d’une vingtaine de hauts responsables des forces de sécurité (en particulier des pasdaran, dont le général Qassem Soleimani, fraîchement nommé à la tête de la Force Al-Qods des Gardiens) le sommant de réprimer par tous les moyens les étudiants, avec une menace à peine voilée de coup d’État contre lui s’il n’obéissait pas dans les plus brefs délais.
4 Filmées en direct par trois témoins différents, les images du meurtre de Neda avait fait le tour du monde et provoqué une émotion internationale comparable à celle de la mort de Mahsa Amini. Le régime avait alors employé les mêmes tentatives de dissimulation qu’aujourd’hui : « images mises en scène par la BBC et CNN» ; « montage pur et simple » ; « fausse mort » ; « décès par crise cardiaque » ; « provocation des Américains, des sionistes, complot de l’étranger », « volonté de nuire à la République islamique », etc. etc. Argumentaire que l’on retrouve pratiquement dans les mêmes termes dans les tentatives de la propagande russe de dissimuler et de nier les crimes de guerre en Ukraine – dans l’affaire des massacres de Boutcha et d’Izioum, par exemple. La tombe de Neda, au cimetière de Behesht-e Zari, au sud de Téhéran, a été profanée à au moins deux reprises fin 2009.

5 GOLSHIRI Ghazal, «En Iran, le Guide suprême Ali Khamenei sort de son silence pour soutenir la répression », Le Monde,4/10/2022. En ligne : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/04/en-iran-le-guide-ali-khamenei-sort-de-son-silence-pour-soutenir-la-repression_6144289_3210.html
6 AMIR-ASLANI Ardavan, « Iran, la cécité d’un régime vacillant », sur son blog, 28/9/2022. En ligne :http://www.amir-aslani.com/iran-la-cecite-dun-regime-vacillant/
7 BURKE Jason, « We watch the protests in Iran and hope, but false optimism may be clouding our eyes », The Guardian, 25/9/2022. Online :https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/sep/25/we-watch-protests-in-iran-and-hope-but-false-optimism-may-be-clouding-our-eyes
8 PARIS Gilles, « En Iran, le voile est devenu l’un des rares vestiges religieux d’un régime abusivement présenté comme celui de mollahs », Le Monde, 28/9/2022. En ligne : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/28/iran-le-voile-est-devenu-l-un-des-rares-vestiges-religieux-d-un-regime-abusivement-presente-comme-celui-de-mollahs_6143467_3232.html ; FRACHON Alain, « Dans l’Iran de 2022, l’obligation du port du voile est une violence absurde et humiliante », Le Monde, 5/10/2022. En ligne : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/06/dans-l-iran-de-2022-l-obligation-du-port-du-voile-est-une-violence-absurde-et-humiliante_6144672_3232.html
