Dans un post récent (iran-etat-missilier-7-janvier-2020/ ), nous soulignions que « sa panoplie missilière permet à l’Iran de projeter sa puissance hors de ses frontières » 1. Si besoin en était, une nouvelle illustration en a été donnée le 22 avril – date anniversaire de la fondation, en 1979, du corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI, ou IRGC pour l’acronyme anglais). Confrontée au double défi d’une épidémie de covid-19 particulièrement active et de la «pression maximale» des sanctions trumpiennes, sans cesse renforcées, la République islamique a répondu par le lancement réussi du satellite militaire d’observation Nour (« Lumière »), placé sur une orbite basse de 425 km2. Cette mise en orbite réussie importe cependant moins que l’une des spécificités de son lanceur Qased  Le Messager »): l’utilisation de combustible solide pour au moins l’un des trois étages.

> Images officielles du lancement:

1/ Un lanceur à propergol liquide pour le premier étage, à combustible solide pour le deuxième étage

Le lancement s’est fait à partir du site de Shahroud, à l’ouest de Téhéran en direction de Meched. Le vecteur est un nouvel engin – la fusée Qased (Qased Space Launch Vehicle, QSLV). Qui a décollé à partir d’un transporteur-monteur mobile, une remorque tractée par un camion des plus ordinaires (ce qui caractérise la plupart des missiles iraniens). Il peut donc être déployé sans préavis beaucoup plus rapidement que lors de lancements opérés à partir d’infrastructures fixes faciles à surveiller par satellites.

Le Qased, qui est apparemment un dérivé du Safir (qui est utilisé depuis 2009 pour le lancement de satellites) est un lanceur à trois étages, dont l’un au moins est à combustible solide. Le premier étage Ghadr, version améliorée du classique Shahab 3, est à combustible liquide ; le deuxième étage Salman est à propergol solide ; le combustible du troisième étage n’est pas connu. La véritable innovation est donc dans la propulsion par propergol solide du deuxième étage, une technologie assez complexe, qui a vocation à être utilisée à des fins militaires. En effet, elle permet aux missiles d’être prêts à être tirés à tout moment, alors que les opérations de remplissage d’ergols liquides sont plus lentes et donc plus repérables. Les missiles à poudre sont plus faciles à déplacer, avec des préavis de mise en œuvre très réduits, et des lancements plus discrets. La technologie du carburant solide intéresse surtout les Etats qui veulent se doter de missiles balistiques à longue portée.

2/ Un programme des Gardiens de la révolution, parallèle à celui de l’Agence spatiale iranienne

Les conditions du lancement du 22 avril présentent une spécificité institutionnelle. Il n’a pas été opéré par l’Agence spatiale iranienne (Iranian Space Agency, ISA) à partir de la base spatiale Imam Khomeini, mais par la Force aérospatiale des Gardiens 3, et depuis le complexe de Shahroud 4. C’est cette Force qui a développé et le deuxième étage, et le satellite lui-même. Ce qui confirme le développement en parallèle de deux programmes spatiaux : celui (ou ceux) de l’Agence spatiale, et celui (ou ceux) des Gardiens de la révolution. On retrouve, une fois de plus, le dualisme institutionnel omniprésent en Iran depuis 1979, et les technologies duales, qu’elles soient visibles ou dissimulées : Guide/président de la République ; théocratie/république ; parlement/conseils ; armée/Gardiens ; nucléaire civil/nucléaire militaire, etc.

Le site de Shahroud tel qu’analysé par le MIISM, le 26/1/2020


Au même titre que de nombreux Etats, l’Iran cherche depuis longtemps à maîtriser la technologie des propulseurs à combustible solide, et ce sont les Gardiens qui s’en chargent, alors que l’Agence spatiale se repose sur les carburants liquides. L’investissement des Gardiens dans des programmes spatiaux n’est pas nouveau. En matière de combustibles solides, des avancées avaient été obtenues au début de la décennie 2010 dans un centre de recherche
ad hoc à Bidkaneh, à l’ouest de Téhéran. Il était placé sous la direction d’un chercheur renommé, mais assez peu précautionneux en terme de sécurité du site et des expériences, le général Hassan Tehrani Moghaddam, commandant en second de la Force aérospatiale des Gardiens, et président d’une assez opaque « Organisation pour le jihad de l’autosuffisance.»5 Dans la précipitation d’un bouclage du programme al-Ghaïm de moteurs de fusées, une explosion avait ravagé le site de Bidkaneh le 12 septembre 2011, et tué 39 personnes, dont Moghaddam 6, et entraîné la fermeture, puis la démolition, du centre 7. Les essais ont repris quelques années plus tard sur le site de Shahroud, jusqu’au lancement réussi du 22 avril dernier 8.

Le site de moteurs de fusées de Bidkaneh, avant et après l’explosion du 12/9/2011

3/ Un programme des Gardiens dont le débouché logique est celui de missiles à longue portée (ICBM)

Le succès de la fusée peut-il être corrélé au développement de missiles balistiques intercontinentaux, alors que l’Iran s’est en principe et officiellement limité à des missiles de moins de 2000 km de portée ? La relation n’est pas immédiate : un lanceur du type Qased perd ses trois étages au fur et à mesure de sa montée, qui retombent au sol ou en mer, alors qu’un missile balistique militaire doit rentrer dans l’atmosphère tout en étant guidé jusqu’à son objectif : les difficultés ne sont pas du même ordre. Mais une partie des technologies, en particulier la propulsion, sont communes. A bien des égards, le deuxième étage Salman à propergol solide apparaît comme un démonstrateur pour les technologies cruciales pour le développement de missiles balistiques à longue portée. D’autant que le commandant de la Force aérospatiale des Gardiens, le général de brigade Amirali Hajizadeh, a bien précisé dans une longue interview télévisée que le premier étage Ghadr à combustible liquide du lanceur Qased n’était encore utilisé que pour faciliter les essais du deuxième étage à propergol solide, en attendant de bénéficier lui-même du même combustible solide 9.

La technologie du propergol solide est un saut qualitatif manifeste par rapport aux programmes de l’Agence iranienne, qui reposent sur la technologie classique du combustible liquide, utilisée, par exemple, pour les lanceurs Safir et Simorgh. Du fait de leur lancement sur base fixe et à propergol liquide, les lanceurs Safir et Simorgh de l’Agence spatiale iranienne sont considérés comme peu adaptés à un usage militaire – outre qu’ils ont connu de nombreux échecs de lancement ces dernières années10. A l’inverse, les responsables iraniens se sont vantés de la mobilité d’un système Qased à combustible solide, potentiellement annonciateur de futurs missiles mobiles et à longue portée . Sans surprise, le programme spatial des Gardiens suit donc une logique autre que celle du programme spatial civil. Et son débouché paraît devoir être celui de missiles à longue portée. Car un gros lanceur à combustible solide (ce que n’est pas encore le Qased, loin de là, vu sa taille et l’utilisation maintenue de propergol liquide) pourrait évoluer assez rapidement en ICBM dépassant largement l’auto-limite de 2000km de portée.

4/ Les Gardiens consolident leur position dans le rapport de force politique intérieur

La réussite de l’opération démontre la maîtrise acquise par les Gardiens de la révolution de technologies spatiales et balistiques avancées. Avec les frappes significatives du 7 janvier 2020 contre la base américaine d’Al-Assad en Irak , en représailles à l’assassinat du brigadier-général et commandant de la Force Al-Qods Ghassem Soleimani, c’est le deuxième succès notoire de la Force aérospatiale des Gardiens en quelques mois. Et qui permet à celle-ci de redorer son blason après le fiasco politique qu’avaient été les frappes anti-aériennes ayant abattu un Boeing civil ukrainien le même 7 janvier à proximité de l’aéroport international de Téhéran 11. La Force aérospatiale des Gardiens s’est réhabilitée : le général de brigade Amirali Hajizadeh, chef de cette force, qui avait dû publiquement reconnaître et assumer la faillite du Boeing ukrainien 12, est cette fois apparu longuement dans les médias iraniens pour détailler le succès du lancement du satellite Nour 13.

Plus largement, les Gardiens de la révolution ne cessent depuis deux ans de consolider publiquement leur pouvoir au sein du système politique iranien. Au fil de l’échec de l’accord sur le nucléaire, voulu par Donald Trump, du renforcement incessant des sanctions de Washington, des tensions dans le Golfe puis en Irak, qui ont culminé avec l’assassinat de Ghassem Soleimani en janvier 2020 ; des tensions intérieures – étranglement économique du pays, répression brutale de la « crise de l’essence » en novembre 2019, puis développement de la pandémie de covid-19 , les Gardiens de la révolution, aux ordres du Guide suprême, ont indéniablement renforcé leur poids dans le système et dans le pays, aux dépens du président Hassan Rohani et des modérés qui sont désormais sur la défensive sur tous les fronts, en attendant la probable estocade à la prochaine élection présidentielle, au printemps 2021.

Face à l’impuissance du pouvoir du président et de son gouvernement (qui n’est évidemment pas le cas de la seule République islamique), à la résistance du clergé conservateur et des prinicpalistes ultra-conservateurs (désormais majoritaire dans le nouveau majlis élu le 21 février), les Gardiens de la révolution et la milice paramilitaire des Basidji (qui leur sont rattachés), et très accessoirement l’armée régulière (Artesh), ont ostentiblement pris la direction de la réponse à la crise sanitaire 14. Comme ils le font d’habitude lors des situations de catastrophes (inondations, tremblements de terre). Ils ont mis en avant, dans des opérations propagandistes, des opérations de désinfection, de tests, de construction d’hôpitaux de campagne, de production de gants et de masques, etc. Et même d’annonce de la mise au point d’un détecteur électro-magnétique du covid-19 qui a amèrement ravi les réseaux sociaux iraniens et internationaux 15.

Titre de Tasnim, agence de presse des Gardiens de la révolution

5/ Une nouvelle violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité  de 2015?

Officiellement et pour des raisons politiques et non techniques, Téhéran s’est fixé une limite de 2000km pour la portée de ses missiles. Mais, compte tenu des dualismes permanents du fonctionnement iranien, et d’une solide tradition de dissimulation des choix stratégiques du régime, nombre d’acteurs étatiques ou internationaux ont, depuis longtemps, systématiquement établi une corrélation entre les essais spatiaux iraniens et un programme secret de développement de missiles balistiques à longue portée, soit plus de 3000km (Inter Continental Ballistic Missiles, ICBM).

On l’a dit, les lanceurs spatiaux sont par nature très proches des missiles balistiques. Pour les Occidentaux, les activités balistiques de l’Iran violent donc la résolution 2231 adoptée le 20 juillet 2015 par le Conseil de sécurité des Nations unies, après la conclusion le 14 juillet de l’accord sur le nucléaire. A chaque essai iranien, Israël et les États-Unis ont systématiquement condamné une violation de la résolution CS/2231. Un texte qui n’interdit pas explicitement ce type de lancement, mais enjoint l’Iran à « ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques »16 .

La question pourrait être débattue, car l’Iran dément, excipant de la lettre du texte qui proscrit toute «activité́ liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires». Ce qui ne serait ainsi pas le cas du vecteur Qased. Il est vrai aussi que certains acteurs poussent des cris d’orfraie, qui entendent surtout conserver le monopole de certains matériels et armements stratégiques. Outre les grandes puissances historiques -le club des Cinq du conseil de sécurité, un certain nombre de pays disposent de missiles balistiques de moyenne et longue portée 17, et ont déjà lancé un ou plusieurs satellites militaires d’observation et de renseignement. Au total,  une dizaine d’Etats maîtrisent ces technologies avancées, dont les 9 puissances nucléaires – les 5 Etats détenteurs officiels (EDAN) et les 4 détenteurs non-officiels et non-signataires du TNP (Israël, Inde, Pakistan et Corée du nord, signataire qui s’est ensuite retiré du TNP).

Il est évident que la politique de « pression maximale  sur l’Iran» de Trump est, depuis 2018, un formidable carburant politique pour la radicalisation des Gardiens et des principalistes iraniens 18, qui accentuent la pression pour que l’accord sur le nucléaire de 2015 (JCPoA, auxquels ils étaient totalement opposés) soit totalement caduc, ce qui lèverait toute retenue juridique internationale au développement de deux programmes stratégiques jusque-là contraints – le nucléaire militaire, et les missiles balistiques de longue portée. Téhéran estime que pour l’instant le gradualisme est préférable à une rupture franche. La République islamique poursuit ainsi le développement par étapes de ses missiles longue portée , alors que les programmes d’enrichissement de l’uranium ont repris, eux aussi par étapes, avec des pourcentages d’enrichissement qui finiront sans doute par atteindre la qualité militaire 19. L’Iran se rapprochant ainsi, dans ses finalités stratégiques, de la Corée du nord, qui avait cependant, quant à elle, choisi de relancer ouvertement et sans étapes son double programme d’arme nucléaire et de lanceurs longue portée en se retirant du traité de non-prolifération en 2003.

D.Trump au G7 de Biarritz, août 2019, disculpant Kim Jong Un alors que la Corée du nord vient de précéder à de nouveaux essais de missiles

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PS/ Le lancement du satellite intervient une semaine après un nouvel incident, mercredi 15 avril, entre des navires américains et les vedettes rapides des Gardiens de la Révolution dans les eaux du Golfe : les tensions de l’été 2019 sont toujours d’actualité dans le détroit d’Ormuz. Donald Trump a donc affirmé, mercredi 22 avril, dans un tweet, avoir donné l’ordre de « détruire toute embarcation iranienne harcelant » les navires américains dans le Golfe. Et son secrétaire d’État Mike Pompeo a multiplié les attaques contre la signification belliqueuse manifeste du lancement du Qased.

NOTES

1 Cf. notre post du 10 janvier 2020 : https://questionsorientoccident.blog/2020/01/10/liran-etat-missilier-quelques-constats-apres-la-frappe-iranienne-contre-la-base-americaine-dal-ain-le-7-janvier-2020/

2 Deux Etats de la région ont déjà lancé eux-mêmes des satellites militaires : Israël et la Turquie.

3 La Force aérienne du corps des Gardiens est devenue Force aérospatiale en 2009.

4 Dans le désert à l’ouest de Téhéran, les deux bases Imam Khomeyni et Shahroud ne sont pas très éloignées l’une de l’autre.

5 Self Sufficiency Jihad Organisation, SSJO. On sait que la recherche de l’autosuffisance de la République islamique est l’une des principales lignes directrices de l’idéologie des Gardiens de la révolution et des principalistes depuis 1979. Elle s’applique à tous les domaines, de l’économie (auto-suffisance alimentaire, en particulier ; cf. , p.ex. JP.BURDY, « La crise environnementale en Iran: enjeux politiques et dimensions régionales», Diplomatie no 86, mai-juin 2017, p.73-77) à la production d’armements.

6 Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la mort du martyr Moghaddam a été amplement publicisée, des cérémonies sont régulièrement organisées à sa mémoire et à celle de ses co-chercheurs ; et des émissions télévisées avec témoins lui sont épisodiquement consacrées, ainsi qu’au programme de moteurs de fusées à combustible solide.

7 La thèse de l’explosion accidentelle est la plus vraisemblable. L’ampleur des dégâts étant largement due à l’absence de merlons de terre ou de sable cloisonnant les différents bâtiments, qui sont la règle sur les sites abritant des matières explosives. Ce qui a entraîné la destruction de l’ensemble des ateliers du site de Bidkaneh et l’importance des pertes humaines. La rumeur a plus tard couru d’une action du Mossad israélien qui, à son habitude, n’a ni confirmé ni infirmé (https://www.theguardian.com/world/2011/nov/14/iran-missile-death-mossad-mission ). Le dossier de l’explosion du 12/11/2011 (entendue jusqu’à Téhéran, à plus de 50km) est étudié depuis cette date par l’analyste américain Fabian Hinz, chercheur au James Martin Center for Nonproliferation Studies du Middlebury Institute of International Studies à Monterey, Californie: https://www.armscontrolwonk.com/archive/1207711/pasdaran-solid-fuel-and-aviator-sunglasses/ . Le Guide suprême avait visité le site en mai 2010, et le commandant des Gardiens d’alors, Mohammed Ali Jafari, à l’automne 2011, peu avant l’explosion.

8 The Interpreter, « Deep in the Desert, Iran Quietly Advances Missile Technology », The New York Times, 23/5/2018: https://www.nytimes.com/2018/05/23/world/middleeast/iran-missiles.html

9 Cf. l’interview du général Alizadeh sur Ali-Javid-YT-Channel, 23 avril 2020 (Iran Interview IRGC-AS chief Gen. Hajizadeh: Space, SAT, SLV ایران گفتگوی خبری سردار حاجی زاده , durée : 35 minutes) : https://www.youtube.com/watch?v=TGXdZ3om5-g . Un résumé est disponible sur IFP-News su 24/4/2020 :

10 Tableau récapitulatif des lancements dans: https://en.wikipedia.org/wiki/Semnan_Space_Center

11 Cf. notre post du 17 janvier 2020 : https://questionsorientoccident.blog/2020/01/17/le-boeing-abattu-par-des-missiles-une-faute-enorme-des-gardiens-et-un-mensonge-ehonte-du-pouvoir/

12 Après 72 heures de dénégation et de mensonges officiels, l’aveu officiel est présenté samedi 11 janvier en direct à la télévision d’État par le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution iraniens, qui déclare « [endosser] la responsabilité totale » de cette catastrophe. Cf. notre post du 17 janvier: https://questionsorientoccident.blog/2020/01/17/le-boeing-abattu-par-des-missiles-une-faute-enorme-des-gardiens-et-un-mensonge-ehonte-du-pouvoir/

13 Cf. note 8, supra.

14 Cf. Farnaz Fassihi, « Power Struggle Hampers Iran’s Coronavirus Response », New-York Times, 17/3/2020. En ligne: https://www.nytimes.com/2020/03/17/world/middleeast/coronavirus-iran-rouhani.html

15 Cf. IFP, « Iran’s IRGC Develops Smart System to Detect Coronavirus in 5 Seconds », 15 avril 2020. En ligne : https://ifpnews.com/iran-develops-smart-system-detect-coronavirus-5-seconds

16 Texte intégral: https://undocs.org/S/RES/2231(2015)

Contexte : https://www.un.org/securitycouncil/content/2231/background

17 En plein brouhaha des tensions américano-israéliennes dans le Golfe, l’armée israélienne (IDF) a procédé le 6 décembre 2019 à un essai de tir de missile Arrow-3 ou Jericho-3, capable de transporter une tête nucléaire. Le lancement a eu lieu à partir de la base aérienne de Palmachim (mitoyenne du centre de recherche nucléaire de Soreq), au sud de Tel Aviv, et a entraîné une modification des routes d’accès à l’aéroport international Ben Gourion :

https://www.thedrive.com/the-war-zone/31358/did-israel-just-conduct-a-ballistic-missile-test-from-a-base-on-its-mediterranean-coast

18 Piotr Smolar et Allan Kaval, « Les Etats-Unis intensifient leur campagne contre l’Iran. Washington veut saborder définitivement les tentatives de sauvetage de l’accord nucléaire iranien », Le Monde, 2/5/2020, https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/02/les-etats-unis-intensifient-leur-campagne-contre-l-iran_6038435_3210.html

19 Fabian Hinz, « Have Iran’s space ambitions taken a worrisome new turn? », dans nonproliferation.org , 24 avril 2020. En ligne : https://www.europeanleadershipnetwork.org/commentary/have-irans-space-ambitions-taken-a-worrisome-new-turn/