Carte: le nord-ouest de l’Empire de Perse après le traité de Golestan (1813). Carte de J.Cary, Londres, 1816
En déclamant à Bakou un poème attribué au nationaliste Bahtiyar Vahabzade (1925-2009) sur la rivière Araxe, le président turc R.T. Erdoğan provoque la colère de Téhéran
Convocation de l’ambassadeur de Turquie au ministère iranien des Affaires étrangères, tweets du ministre Mohammed Javad Zarif, déclarations incendiaires de députés au majlis (le Parlement), éditoriaux acides et unanimes de la presse iranienne, attaques sur les réseaux sociaux… Le moins que l’on puisse dire est que la déclamation d’un bref poème à Bakou par le président turc Recep Tayyip Erdoğan n’est pas passée inaperçue à Téhéran !
Le discours : https://www.facebook.com/YeniSafak/videos/390926251993334/
10 décembre 2020 : grande Parade de la victoire à Bakou.
Revenons aux origines de cette brutale poussée de fièvre entre Téhéran et Ankara. Jeudi 10 décembre, le président turc est venu à Bakou participer, aux côtés de son « frère Ilham Aliyev », le président azerbaïdjanais, à la grande « Parade de la victoire » sur l’Arménie, dans la guerre du Haut-Karabagh : un défilé au style très soviétique, sur la large avenue des Pétroliers (Neftçilər Prospekti), sur le front de mer 1. Le régime de Bakou a fait défiler ses matériels lourds (pour l’essentiel des chars et autres blindés, de l’artillerie, des lance-roquettes multiples, pratiquement tous d’origine russe), les armes récentes qui ont immédiatement fait pencher la balance militaire dans le conflit (des drones turcs et israéliens acquis par Bakou ou prêtés par Ankara, des missiles anti-aériens et sol-sol), et les troupes à pied (parmi lesquelles un important contingent de forces spéciales turques à béret bleu). Les dépouilles prises au vaincu arménien ont également été présentées sur de vieux camions (pour l’essentiel des pièces d’artillerie et des chars, également d’origine russo-soviétique, écrasés par les drones turcs ou israéliens). Le tout survolé par une escadrille de chasseurs-bombardiers, et accompagné d’un cortège de navires de la Flotte de la Caspienne (qui n’est pas intervenue dans les opérations).
Puis, à la tribune officielle érigée devant le bâtiment des ministères (Hökümət Evi), et en l’absence de tout public en dehors des nombreux caméramans 2, le président turc a pris la parole. Pour se féliciter de la victoire sur l’Arménie ; de la libération – à terminer- des territoires occupés par les Arméniens ; de la fraternité éternelle de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, « Deux Etats, une seule nation (Iki devlet, Bir millet ou : Iki devlet, Tek millet) ». Et d’en appeler, en évoquant la libération du district de Latchine 3 , aux mânes d’Ahmet Cevat Pacha (1851-1900), officier supérieur et grand vizir sous le sultan Abdulhamit II ; du général Nuri Pacha (1889-1949), demi-frère du ministre de la guerre Enver Pacha (1881-1922), et organisateur, à la demande de ce dernier, de l’Armée islamique du Caucase qui combattra dans l’été 1918 les troupes bolchéviques (qui avaient proclamé en février, à Tiflis-Tblissi l’indépendance de la Transcaucasie bolchévique) et les légions arméniennes du Dashnak pour les chasser d’Azerbaïdjan jusqu’à s’emparer de Bakou le 15 septembre 1918 -avant le retour des troupes britanniques, puis des bolchéviks 4. Trois personnalités liées, dans la mémoire traumatique arménienne, à des exactions et à des crimes de guerre. Le président turc a également cité la mémoire du jeune adjudant azerbaïdjanais Mübariz İbrahimov (1988-2010), tué en juin 2010 lors d’un accrochage avec les Arméniens sur la ligne de cessez-le feu du Karabagh, et promu héros national en juillet 2010 5. Puis de déclamer un bref poème en turc, «La terre ne se partage pas [Topraktan pay olmaz]. »
R.T. Erdoğan déclame un poème attribué à l’écrivain nationaliste azerbaïdjanais et azéri Bahtiyar Vahabzade 6
“Aras’ı ayırdılar / Ils ont séparé la rivière Araxe
Kum ile doldurdular / Ils l’ont rempli de sable
Ben senden ayrılmazdım / Je ne serai pas séparé de toi
Zor ile ayırdılar / Ils nous ont séparés de force
Ay Lâçin, can Lâçin / Ô Latchine, notre âme Latchine,
Men sene kurban Lâçin / Je me sacrifierai pour toi, ô Latchine 7«
Ces vers évoquent explicitement la division historique du peuple azéri par la frontière de la rivière Araxe, qui court sur 1000km de la Turquie à l’Azerbaïdjan 8.L’Araxe a longtemps marqué la frontière entre l’Empire ottoman et l’Empire perse, puis entre l’Empire ottoman et l’Empire russe (quand celui-ci s’empare de la Trancaucasie perse entre 1813, au traité de Golistan, et 1828, au traité de Turkmantchaï) ; puis entre la Turquie et l’URSS, et l’URSS et l’Iran ; puis entre la Turquie et l’Arménie, le Nakhitchevan (exclave azerbaïdjanaise), l’Arménie et l’Iran, l’Azerbaïdjan et l’Iran. Une partie de cette dernière dyade frontalière a été contrôlée par l’Arménie pendant 30 ans, avant d’être récupérée en octobre 2020 lors de l’offensive de l’armée de Bakou contre le Haut-Karabakh, permettant de rétablir un corridor de circulation terrestre entre Bakou et le Nakhitchevan en transitant, sous contrôle des gardes-frontières russes, par une trentaine de kilomètres en territoire arménien 9.
Ce poème est en général attribué à Bakhtiyar Vahabzadeh (en azéri :Bəxtiyar Vahabzadə; en turc: Bahtiyar Vahapzade) – même si l’on peine à le retrouver tel quel dans son oeuvre. Vahabzadeh est né à Sheki en 1925, et mort à Bakou en 2009: un auteur prolifique réputé dans le pays, poète, dramaturge, parolier et traducteur, professeur à l’Université de Bakou (en philologie et littérature azerbaïdjanaise) jusqu’en 1990. Il a parfois eu maille à partir avec le pouvoir soviétique, soupçonné à plusieurs reprises de « tendances nationalistes », critiquant par exemple de manière très elliptique et codée, à l’occasion d’un poème sur le Maroc, l’importance excessive d’une langue extérieure [le russe] au détriment d’une langue nationale [l’azéri]. Ce qui lui a ainsi valu d’être expulsé de l’université entre 1962 et 1964. Pour autant, ses poèmes ont ensuite été largement diffusés en Union soviétique, où il a reçu de nombreux prix et décorations, jusqu’à être honoré du titre de « poète du peuple » en 1985. Il est aussi très apprécié en Turquie, où la plupart de ses écrits sont traduits et édités, et où son nom a été donné à des rues, places, parcs ou lycées.
Membre de l’Académie des sciences d’Azerbaïdjan, Bakhtiyar Vahabzadeh est élu député au soviet (milli majlis) de la République d’Azerbaïdjan en 1980, et restera député à l’Assemblée de l’Azerbaïdjan indépendant jusqu’en 2005. Il fait partie des intellectuels qui, côté azerbaïdjanais, à partir de 1988, ont participé à la montée des tensions entre Arméniens et Azéris qui mèneront aux affrontements puis aux guerres que l’on sait. En 1995, il reçoit des mains du président Heydar Aliev l’Ordre de l’Istiklal/Müstəqillik (médaille de l’Indépendance) « pour sa contribution au mouvement d’indépendance nationale de l’Azerbaïdjan » . On peut donc considérer sa carrière comme celle d’un écrivain soviétique azerbaïdjanais, discrètement nationaliste azéri sous l’URSS, et ouvertement après l’indépendance. Et c’est bien là que le bât blesse en Iran.
Téhéran se méfie de l’irrédentisme azéri, et réagit vivement au poème lu par le président Erdoğan
L’expulsion (provisoire) de Vahabzadeh de l’université en 1962 s’explique par la publication d’un poème titré Gulistan (Golestan). Dans lequel il souligne la division du peuple azéri par le traité du Golestan de 1813, qui permet à l’Empire russe de s’emparer de territoires transcaucasiens jusque-là sous l’autorité de l’Empire de Perse : celui-ci perd l’essentiel de ses territoires au nord… de l’Araxe (Daghestan, Géorgie orientale, khanat de Bakou, etc.) Le traité de Turkmantchaï en 1828 ne fera qu’accentuer cette poussée russe au détriment de la Perse, qui y perd, en particulier, le khanat de Erevan, et le khanat du Nakhitchevan 10. Les Azéris, turcophones et chiites, se trouvent donc, depuis 1813 et 1828, pour partie au nord (l’Azerbaïdjan de Bakou, russe, puis soviétique, puis indépendant), et très majoritairement au sud, en Perse puis en Iran, avec une ville qui a longtemps été la plus importante du pays, Tabriz. Dans la construction de l’Iran en tant qu’Etat-nation au XXe siècle, la Perse, puis l’Iran impérial, puis la République islamique, ont du à la fois composer avec les minorités ethno-linguistiques et confessionnelles du pays, et se méfier d’elles. La plus importante étant la minorité azérie, turcophone et chiite, estimée à 25% de la population, à laquelle on peut rattacher les Turkmènes, également turcophones -10 % On ne saurait évidemment confondre ces appartenances ethniques et linguistiques à des séparatismes : les Azéris de Tabriz ont joué un grand rôle dans l’histoire contemporaine de l’Iran, de la révolution constitutionnaliste de 1906 à la révolution islamique de 1979 – le Guide suprême Ali Khameneï est d’ascendance azérie; ils sont tous bilingues azéri-farsi, et sont très présents dans la capitale Téhéran. Toutefois, le particularisme azéri de la province d’Azerbaïdjan oriental s’exprime épisodiquement, le plus souvent lors de matchs de football (contrairement à ce que son nom suggère, la province d’Azerbaïdjan occidentale est majoritairement kurde, kurdophone et sunnite). Mais aussi parfois politiquement, par exemple en 2005-2006, dans le contexte de revendications culturelles et d’une élection présidentielle disputée, quand la publication dans un journal religieux d’une caricature figurant un cafard parlant azéri avait provoqué plusieurs semaines de troubles, et des manifestations où l’on avait entendu le slogan « Azerbaïdjan uni de Bakou à Tabriz et Ankara ! » – contrebalancé cependant par d’autres slogans comme «Insultez un Azéri et vous insultez un Iranien » ou encore « Nous sommes tous des Iraniens .11» Le président Mahmoud Ahmadinejad et le Guide Khameneï avaient alors dénoncé le rituel « complot des ennemis de l’Iran. » Mais le Guide avait ajouté devant les députés au majlis : « Aujourd’hui, ils croient utiliser les Azéris (…) mais c’est encore une erreur historique car les Azéris ont toujours joué un rôle décisif pour défendre la République islamique et l’intégrité territoriale. 12» Sans rappeler que le camarade Staline, s’appuyant sur les communistes iraniens du parti Toudeh, avait profité de la fin de la Seconde guerre mondiale pour tenter de mettre la main sur l’Azerbaïdjan iranien en faisant proclamer à Tabriz une République autonome d’Azerbaïdjan, avec un Gouvernement populaire dirigé par Jafar Pishaveri – l’expérience avait duré 18 mois, en 1945-1946, comme celle de l’éphémère République kurde de Mahabad voisine.

Echaudées par l’histoire de tentations centrifuges de minorités parfois encouragées par certains pays voisins, les autorités de la République islamique sont donc très attentives à des surgissements possibles de revendications autonomistes ou réunificatrices azéries 13. Qu’elles viennent de Bakou où, dans les années 1990, on a pu entendre quelques revendications nationalistes de réunifier les « Azéris du nord et du sud ». Ou qu’elles sourdent à Tabriz, alimentant la crainte d’un séparatisme pan-turquiste ou pantouranien 14. On comprend donc que le poème Gulistan de Vahabzadeh ait indisposé en son temps les autorités soviétiques, et qu’en 2020 la reprise par le président turc du poème Araxe exaspère Téhéran.

Dans un double tweet, le ministre des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif, fin diplomate et qui se pique de poésie persane, critique la maladresse du président turc 15. Dans la version anglaise, il souligne que le poème fait référence à la perte des régions au nord de l’Araxe par la patrie iranienne. Ce qui porte doublement atteinte à la fois à la souveraineté de la République d’Azerbaïdjan (Bakou) et à l’Iran : « PERSONNE ne peut parler de NOTRE Azerbaïdjan bien-aimé ». La version persane est plus directe. «Ils n’ont pas dit à Erdoğan que le poème qu’il avait récité à tort à Bakou était lié à la séparation forcée des régions au nord de l’Araxe de la patrie iranienne». Un ancien ministre des transports, Abbas Akhoundi, a mis en ligne une récitation de poèmes épiques diffusés par haut-parleurs lors de la parade de Bakou évoquant des lieux iraniens, preuve, selon lui, de la collusion expansionniste d’Ankara et de Bakou. Dans les médias sociaux iraniens, le poème déclamé par Erdoğan a suscité l’indignation contre les ambitions du «néo-ottomanisme turc» , et contre une remise en cause potentielle de l’intégrité territoriale de l’Iran. La presse iranienne a fait chorus. Convoqué, l’ambassadeur de Turquie à Téhéran, Derya Örs 16, s’est entendu dire par le directeur général du ministère iranien des Affaires étrangères en charge des Affaires eurasiennes que « l’époque des revendication territoriales, des appels à la guerre, et des empires expansionnistes est révolue depuis longtemps », et que les déclarations du président turc étaient « interventionnistes et inacceptables » .
Ce n’est pas la première fois que Recep Tayyip Erdoğan a des problèmes avec une poésie déclamée en public. En décembre 1997, il avait récité à Siirt (Anatolie orientale) quelques vers restés célèbres : « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques / les mosquées sont nos casernes, les croyants nos soldats / cette armée divine garde ma religion / allahou akbar, allahou akbar. » 17 Bien qu’il ait attribué pour sa défense les vers au chantre du nationalisme turc Ziya Gökalp (à tort), il avait écopé de dix mois de prison (il fera 4 mois et 12 jours), et y a perdu son siège de maire d’Istanbul.
Si les Iraniens protestent ce 11 décembre, de leur côté les panturquistes de Turquie se félicitent de la déclamation de Bakou, tout en regrettant que n’y ait pas été évoquée la mémoire d’Abulfaz Elchibey (1938-2000- il est mort à Ankara), éphémère président de l’Azerbaïdjan en 1992-1993: originaire du Nakhitchevan (comme le clan Aliev), portant toujours à sa boutonnière un petit badge à l’effigie de Mustafa Kemal Atatürk, il a été le chantre de la réunification des Azéris du nord et du sud, voire d’une alliance fusionnelle avec la Turquie, où il fréquentait à la fois les kémalistes, les panturquistes et les nationalistes du colonel Alparslan Türkeş18….

L’un des ponts historiques de Khoda Afarin, sur la rivière Araxe:
la rive iranienne, et la rive (à nouveau) azerbaïdjanaise, depuis le 18 octobre 2020
NOTES
1 Cf. des images de la télévision azerbaïdjanaise : https://www.azernews.az/nation/173749.html ; & https://www.youtube.com/watch?v=KUX8cOAsEMg; et le reportage de Paul TAVIGNOT dans Le Monde du 10/12/2020 : « Ilham Aliev offre à Recep Tayyip Erdoğan de partager son triomphe ». URL : https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/10/ilham-aliev-offre-a-recep-tayyip-erdogan-de-partager-son-triomphe_6062891_3210.html
2 La foule, nombreuse, était contenue plus loin sur l’avenue des Pétroliers. Cf.: https://www.youtube.com/watch?v=GQJWwt0YtsQ
3 Extrait du discours d’Erdoğan, “Güzelliğine kurban olduğumuz Laçın artık özgürdür. Laçın gibi, Şuşa gibi Fuzuli, Cebrail, Zengilan Kubatlı, Ağdam ve Kelbecer de artık özgürdür. Bugün büyük mücahid Ahmet Cevat Bey’in ruhunun şâd olduğu gündür. Bugün Nuri Paşa’nın, Enver Paşa’nın Kafkas İslam Ordusunun yiğit neferlerinin ruhunun şâd olduğu gündür. Bugün Azerbaycan şehitlerinin serdarı Mübariz İbrahimov’un ruhunun şâd olduğu gündür. » Source : https://www.yenisafak.com/dunya/iran-disisleri-bakani-zarif-cumhurbaskani-erdoganin-bakude-okudugu-siirden-rahatsiz-oldu-3589055
4 Le 100e anniversaire du 15 septembre 1918 (et de l’Armée islamique du Caucase) a été l’occasion d’une grande parade militaire azéro-turque à Bakou, en présence des présidents Aliev et Erdoğan, au même endroit que la parade du 10 décembre 2020. On remarquera tout particulièrement le défilé de l’Armée islamique du Caucase en costumes de 1918 (précédée par les Janissaires) à Bakou le 15 septembre : https://www.youtube.com/watch?v=9CyjAfxJZ7M &Cf. reportage : https://www.youtube.com/watch?v=Tuvxs7eYtlA. Avec des menaces du président turc sur le Karabakh qui peuvent être considérées a posteriori comme prémonitoires de la guerre récente contre l’Arménie : https://www.youtube.com/watch?v=PErVamNXYQw
5 Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Mubariz_Ibrahimov & (en azéri) ; https://az.wikipedia.org/wiki/M%C3%BCbariz_%C4%B0brahimov
6 Vidéo : https://www.facebook.com/YeniSafak/videos/390926251993334/
7 Je remercie mon ami Bayram BALCI, directeur de l’IFEA à Istanbul, pour son aide à la traduction du poème et ses remarques sur son interprétation.
8 Araxe est le nom grec ancien, adopté en France ; en turc, Aras ; en arménien, Yeraskh ou Arax ; en azéri, Araz, en persan Aras .
9 Sur la réouverture du corridor, cf. : Fehim TASTEKIN, « How realistic are Turkey’s ambitions over strategic corridor with Azerbaijan », Al Monitor, 4/12/2020 URL: https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/12/turkey-russia-iran-conflicting-interests-nagorno-karabakh.html.
10 Voir la carte ci-dessous. Source de la carte : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b0/Gulistan-Treaty.jpg
11 David RIGOULET-ROZE, « Le réveil nationaliste des Azéris d’Iran et ses conséquences virtuelles sur la stabilité du pays», note pour l’Institut français d’analyse stratégique-IFAS, 15/3/2007. URL: http://www.strato-analyse.org/fr/spip.php?article141
12 Gilles RIAUX, « La radicalisation des nationalistes azéris en Iran », in Cahiers d’Etudes sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien – CEMOTI, n° 37, 2006. URL: http://cemoti.revues.org/document1571.html .
13 Gilles RIAUX, Ethnicité et nationalisme en Iran. La cause azerbaïdjanaise, Paris, Karthala, 2012, p.192-205.
14 Sur les dimensions géopolitiques régionales, cf. KAMRAVA Mehran (Ed.), The Great Game in West Asia. Iran, Turkey and the South Caucasus, Georgetown University Qatar, Center for International and Regional Studies, Oxford University Press, 2015 , 368p. ; GASIMOVA Esmira, L’Iran et l’Azerbaïdjan, une histoire partagée, des modèles de développement opposés, Strathèse, 2/2015. Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, URL : https://strathese.unistra.fr:443/strathese/index.php?id=344
15 Cf. https://www.tehrantimes.com/news/455619/Zarif-responds-to-Erdogan-s-wrong-poem-on-Iranian-Azerbaijan. L’Institut de recherches sur l’Iran à Ankara (IRAM) a publié le 15/12/2020 deux infographies collationnant les réactions iraniennes au discours de Bakou (« Cumhurbaskani Erdogan’in Baku’de Okudugu Siire Iran’dan Tepkiler » © ) : https://iramcenter.org/cumhurbaskani-erdoganin-bakude-okudugu-siire-irandan-tepkiler-1/ et https://iramcenter.org/cumhurbaskani-erdoganin-bakude-okudugu-siire-irandan-tepkiler-2/ . Je remercie Johanna Ollier de m’avoir signalé cette source© .


16 https://www.internethaber.com/iran-cumhurbaskani-erdoganin-bakude-okudugu-siiri-hazmedemedi-2147951h.htm
17 Cf. Etienne COPEAUX, sur son blog Susam sokak, 27 septembre & 10 octobre 2011: http://www.susam-sokak.fr/article-esquisse-n-18-erdogan-les-mosquees-les-casernes-85268197.html , & http://www.susam-sokak.fr/article-esquisse-n-19-erdogan-destitue-et-incarcere-1998-1999-86268686.html
18 Cf. « Azerbaïdjan-Un entretien avec le président Elçibey », propos recueillis en 1999 par Jean-Paul BURDY et Damien HELLY, in Cahiers d’Etudes sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien – CEMOTI no 29, 2000, p.343-349.
Addendum du 13/12/2020: l’origine du poème et son attribution à Vahabzade sont discutées dans: « Aras Türküsü’nün Bahtiyar Vahapzade’ye Ait Olduğu İddiası [L’affirmation selon laquelle la chanson folklorique Araxe peut être attribuée à Bahtiyar Vahapzade] », sur le site malumatfurus.org le 11/12/2020- URL : https://www.malumatfurus.org/arasi-ayirdilar-kum-ile-doldurdular/


L’Empire de Perse en 1816, carte britannique de J.Cary, Londres 1816.