Depuis l’automne 2019, et plus encore qu’au Liban, la République islamique se retrouve directement et violemment mise en cause en Irak par la contestation populaire (hirak), jusqu’à l’incendie de ses consulats à Najaf et Kerbala. Et cette contestation est très majoritairement le fait de la jeunesse chiite. Le général Ghassem Soleimani, jusqu’à sa mort le 3 janvier 2020, s’est employé à réprimer cette contestation, aidé en cela par certains acteurs politiques. Dont le clerc Moqtada al-Sadr, qui vient de lâcher le 24 janvier les contestataires, au nom de la nécessaire priorité à la lutte pour le départ des Américains d’Irak.

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Jeudi 14 novembre 2019, lors du match qualificatif pour le Mondial 2022 au Qatar, l’Irak bat l’Iran 2 à 1. Le match devait se jouer à Bassora, mais a été délocalisé par la FIFA à Amman pour des questions de sécurité. Les supporters irakiens, habillés en noir en deuil des morts des manifestations des semaines précédentes, applaudissent la victoire de leur équipe avec le slogan : «L’Iran dehors, Bagdad restera libre 

L’Irak, sous influence croissante de l’Iran depuis 2003

L’Irak est un pays sous influence, sinon sous dépendance, dans lequel les diplomates iraniens, ambassadeurs et consuls, appartiennent tous au corps des Gardiens de la révolution. Depuis le renversement du régime de Saddam Hussein par les Américains en 2003, la République islamique a développé un effort ininterrompu pour y reconstruire des relations privilégiées, jusqu’à y exercer une pesante tutelle. Au plan religieux, c’est la reprise des pèlerinages vers les villes saintes du chiisme (Najaf, Kerbala: plus de 3 millions d’Iraniens s’y sont rendus pour les cérémonies de l’arbaïn en octobre 2019) ; mais aussi le retour des étudiants iraniens dans les grandes hawza (écoles de théologie chiite) de ces mêmes villes 1. Les clercs irakiens, qui s’étaient massivement réfugiés en Iran pour fuir la répression de Saddam Hussein après 1991, sont rentrés au pays, et sont autant d’agents d’influence religieux et politiques de Téhéran. Au plan politique, les Iraniens ont recueilli les fruits de la Constitution fédérale irakienne de 2005 (concoctée sous l’autorité américaine), qui a permis aux chiites, majoritaires dans le pays, d’accéder au pouvoir à Bagdad pour la première fois depuis 1920. Une bonne partie de la classe politique, désormais largement structurée par les appartenances confessionnelles, est sous l’influence stipendiée de Téhéran, qui a soutenu sans état d’âme les premiers ministres chiites successifs, dont le très sectaire Nouri al-Maliki (2006-2014), Haïdar al-Abadi (2014-2018), puis Adel Abdel-Mahdi (depuis octobre 2018).

La Force Al-Qods des Gardiens de la révolution a très tôt structuré, et commandé plus ou moins directement des milices chiites anti-américaines. La brutale expansion territoriale de l’État islamique (Daech) en 2014, avec la prise de Mossoul, a amené le très influent grand ayatollah (marja’a) de Najaf Ali al-Sistani (Irakien, mais d’origine iranienne) à appeler en urgence à une mobilisation des volontaires chiites : l’essentiel des milices alors constituées ont été prises en main par les Gardiens, dont les Milices populaires (Hachd al-Chaabi2) chapeautées par Abou Mahdi al-Mohandis (mort dans la frappe du drone américain contre la voiture de Ghassem Soleimani à Bagdad le 3 janvier 2020). Enfin, beaucoup plus encore que dans une Syrie ruinée par la guerre civile, la présence économique iranienne est essentielle en Irak, captant une partie de la rente pétrolière par la vente à Bagdad d’électricité et de gaz, et des flux commerciaux (12 milliards de dollars en 2018) qui profitent largement à Téhéran.

L’Iran, de plus en plus mis en cause par la contestation populaire irakienne

A l’automne 2019, en pleine crise dans le Golfe (incidents navals à Ormuz, drone américain, missiles contre l’Arabie saoudite, etc.), l’Iran se retrouve directement et violemment mis en cause en Irak par la contestation populaire (hirak), très majoritairement menée par la jeunesse chiite déshéritée et par les étudiants.

Bagdad, pont sur le Tigre, novembre 2019

La contestation populaire du système politique communautariste et clientéliste, de la corruption systémique (Transparency International classe l’Irak au 168e rang sur 180 des pays les plus corrompus) et de la gabegie généralisée (effondrement des services publics ; manque d’électricité et d’eau potable) et des difficultés économiques et sociales (chute du pouvoir d’achat et inflation ; pauvreté et misère ; chômage massif des jeunes, diplômés ou non)  n’est pas nouvelle : elle s’était déjà déployée en 2015, à l’été 2016, en 2017, à l’automne 2018. Les manifestations d’octobre 2019 coïncident avec le premier anniversaire de la répression brutale du soulèvement de Bassorah, le grand port déshérité du sud. Le hirak de 2019 est explicitement soutenu par le très politique ayatollah Ali al-Sistani, la principale autorité spirituelle des chiites du Moyen-Orient ; et, initialement, par le clerc Moqtada al-Sadr, le leader populiste et nationaliste du petit peuple chiite irakien, très influent à Bagdad (dans l’immense faubourg déshérité de Sadr City) .

Iran barra ! Amerika barra ! Bagdad, novembre 2019

A chaque épisode de contestation depuis 2015, on a entendu des slogans dénonçant l’influence iranienne sur les gouvernements de Bagdad. Mais la dimension anti-iranienne est exacerbée en 2019. Ainsi du slogan : « Iran barra ! barra!  / Iran, dehors ! dehors !», parfois étendu en « Iran barra ! Amerika barra !» Des affiches et des banderoles ont associé les drapeaux américain et iranien, Washington et Téhéran : être ainsi associé au « Grand satan » américain est une humiliation certaine. Des portraits de l’ayatollah Khameneï, le Guide suprême de la République islamique, et de Ghassem Soleimani, le chef de la force Al-Qods des Gardiens, considéré comme le maître d’oeuvre de la répression du hirak, ont été piétinés ou frappés symboliquement à coups de balai, puis brûlés. Des consulats iraniens ont été attaqué (à Kerbala, le 4 novembre), et même incendié (à Najaf, le 27 novembre).

Attaque du consulat iranien à Kerbala, 4 novembre 2019

La République islamique est donc confrontée à une contestation de sa main-mise multiforme sur les institutions irakiennes, et sur un système structurellement corrompu. Il y a une double dimension politique. La plus évidente, qui se manifeste par l’omniprésence du drapeau national irakien (alors que le chiisme politique et milicien multiplie les banderoles à thématique confessionnelle) est ethno-nationale : le nationalisme arabe irakien contre « l’ennemi héréditaire » perse. La dimension chiite est seconde, mais lourde de sens. Les sunnites et les Kurdes étant largement à l’écart du mouvement pour des raisons spécifiques, ce sont les chiites qui manifestent. Le hirak s’est développé principalement à Bagdad, et dans la moitié sud du pays, bastions du chiisme religieux et sociétal (Najaf, Kerbalah, Bassorah, Oum Qasr). Y compris donc au coeur des « villes saintes du chiisme » : inspirés par al-Sistani plus que par Moqtada Sadr, de nombreux étudiants des hawza chiites y ont manifesté contre les ingérences de l’Iran dans les affaires irakiennes.

Désavoué depuis l’automne 2019 par le hirak dans le pays arabe voisin à la plus forte population chiite, le régime iranien s’est employé à colmater brutalement les brèches, avant et après la mort de Ghassem Soleimani. Téhéran a immédiatement dénoncé, dans le réflexe pavlovien de n’importe quel régime autoritaire  au Moyen-Orient comme ailleurs, «un complot de l’étranger », organisé par les Etats-Unis et/ou Israël, l’Arabie saoudite, le Royaume-Uni, la France, les « Moudjahidines hypocrites .3»Au Liban comme en Irak, les manifestants chiitesont été qualifiés de « chiites d’ambassades [étrangères] ». A l’occasion de ses nombreux passages à Bagdad, Ghassem Soleimani a encouragé le gouvernement sortant à réprimer sévèrement les manifestations. Comme en Syrie dès 2011, comme en Iran lors de la crise de l’essence de la mi-novembre 2019, les manifestants ont été victimes de tirs directs à balles réelles, et de snipers. Il semble que cette répression sanglante a été principalement menée par les Milices populaires dirigées par al-Mohandis, et intégrées depuis peu aux forces de sécurité gouvernementales. Sur un plan plus politique, l’omniprésent Ghassem Soleimani a multiplié à partir du mois de novembre, à Bagdad et à Najaf, les réunions avec les différentes forces politiques irakiennes pour forcer leur unité contre la contestation. Il s’est dit qu’il a aussi cherché à faire pression en ce sens sur l’ayatollah Ali al-Sistani, sans succès, puisque le vieux marja’a a persisté dans son soutien au hirak4, . Les Iraniens ont ensuite « travaillé » Moqtada al-Sadr, jusqu’à ce que celui-ci retourne en quelque sorte sa veste.

Moqtada al-Sadr, du soutien au lâchage de la contestation populaire

Descendant d’une dynastie de grands ayatollahs de Najaf (mais originaires du Djebel Amal au Sud-Liban), décimés par la répression de Saddam Hussein, Moqtada al-Sadr (né en 1974) est une figure beaucoup plus politique que cléricale du paysage irakien. Combattant à partir de 2004 les Américains avec sa milice l’Armée du Mahdi (Jaish al-Mahdi, officiellement dissoute en 2007), il s’est plusieurs fois réfugié en Iran, tout en manifestant à de nombreuses reprises des positions nationalistes hostiles à l’influence iranienne en Irak. En juillet 2015, les sadristes s’étaient joints au mouvement de protestation lancé par des militants de la société civile pour réclamer des réformes, la lutte contre la corruption et l’amélioration des services publics. En 2017, Moqtada al-Sadr propose un programme en 29 points intitulé « Solutions initiales », qui défend la réforme de l’État et un État civil, la démocratie, la lutte contre la corruption, la justice sociale et la tolérance religieuse. Et une armée irakienne qui serait seule chargée d’assurer la sécurité sans le soutien des milices. Il reçoit du coup le soutien du Parti communiste irakien, laïque, et de certains mouvements sunnites. En mars 2018, en prévision des élections législatives de mai, le mouvement sadriste s’allie au Parti communiste irakien dans une coalition nationaliste baptisée « Sairoun » (« En Marche »), qui obtient 54 sièges sur 329 au Parlement – soit le groupe numériquement le plus important. Du coup et Téhéran, et Washington, ont dépéché des émissaires auprès des autres forces politiques irakiennes pour organiser un front contre toute alliance avec Sairoun : Ghassem Soleimani a ainsi fait pression sur les groupes chiites conservateurs au Parlement et au gouvernement. En septembre 2018, après la sanglante répression de Bassorah, les sadristes et leurs alliés forcent la démission du premier ministre Haïdar al-Abadi, auquel succède Adel Abdel-Mehdi.

Téhéran, arbaïn, 10/9/2019. Khameneï, Moqtada al-Sadr, Ghassem Soleimani

Logiquement, compte tenu de sa base sociale et de sa trajectoire politique, Moqtada al-Sadr a soutenu le hirak jusqu’en janvier. Puis il a été circonvenu en plusieurs temps. En Iran, en septembre 2019, drapé de l’abaya de la retraite spirituelle (itikaf) pendant les cérémonies de l’arbeïn, il a ostensiblement renouvelé son allégeance au Guide, et a été placé pour les photos officielles entre le Guide et Ghassem Soleimani. Ce qui a, en Irak, conforté sa réputation de girouette et d’homme des Iraniens : une caricature irakienne de 2016 le présentait déjà en train de crier « Iran, barra ! Barra ! » depuis le giron du Guide iranien….

Une nouvelle étape dans la répression du mouvement de contestation est franchie fin janvier 2020, et doit largement à un revirement inattendu de Moqtada al-Sadr. Le 3 janvier, après la mort du général Ghassem Soleimani et du chef des Milices populaires al-Mouhandis, Moqtada al-Sadr annonce la réactivation de sa propre milice, l’Armée du Mahdi, exige le départ au plus vite des troupes américaines d’Irak, et appelle à un rassemblement des milices pour former des « Légions de résistance internationale ». Vendredi 24 janvier, al-Sadr organise à Bagdad une gigantesque « marche du million » contre la présence américaine en Irak. Son succès, dans le calme,dans le quartier de Jadriya, donc loin de l’épicentre contestataire de la place Tahrir, témoigne de sa très grande capacité d’organisation et de mobilisation des couches populaires de la communauté chiite à Bagdad (en particulier à Sadr City) et dans les villes paupérisées du sud. Et force certains de ses rivaux pro-iraniens à rallier sa bannière, tel le chef de la milice de La Ligue des vertueux (Asaïb ahl al-Haq), Qaïs al-Ghazali.

Mais au soir du 24 janvier, la grande majorité dessadristesdéfont leurs tentes et quittent les sit-in à Bagdad et dans le sud, auxquels ils participaient depuis plusieurs mois pour obtenir la démission du gouvernement d’ Adel Abdel-Mahdi et l’organisation d’élections législatives anticipées. Ils obéissent à un tweet de leur chef : Moqtada al-Sadr y annonce retirer son soutien à la contestation, au profit de la lutte prioritaire, le départ des Américains d’Irak. Certains sadristes,anti-establishment et pro-réformes, sont alors cependant restés solidaires du hirak. Le départ des sadristes laisse le champ libre à la répression : jusque-là les autorités hésitaient à affronter une mobilisation largement alimentée en nombre par les sadristes. Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25, les forces anti-émeutes délogent les manifestants qui occupaient depuis des semaines la place Tahrir à Bagdad, ainsi que des boulevards, ronds-points et ponts sur le Tigre. Leurs tentes ont été incendiées, avec tirs à balles et nombreuses arrestations. Mêmes scènes dans tout le sud du pays, en particulier à Nassiriya ou Bassorah : on a relevé des dizaines de morts et des centaines de blessés, que les autorités attribuent parfois à des rixes entre groupes armés 5. Le ressentiment des manifestants « lâchés » par les sadristes est grand : nombre d’entre eux considéraient d’ailleurs Moqtada al-Sadr comme un rouage du système dont ils souhaitaient la chute. La « marche du million » a d’ailleurs ainsi pu être interprétée comme un calcul politique de Moqtada al-Sadr pour confirmer son importance aux yeux des Iraniens dans un contexte politique en pleine recomposition, et pour s’imposer à ses rivaux chiites dans les interminables négociations sous pression iranienne pour désigner le successeur du premier ministre démissionnaire depuis le 29 novembre 2019.

Quel état des lieux en Irak, et du point de vue iranien, fin janvier 2020 ?

Fin janvier, à l’issue de ces semaines de mobilisation(s) et de violence(s), plusieurs dossiers restent pendants  en Irak:

– la résilience ou non du mouvement de contestation anti-système et anti-corruption après le départ sur ordre des sadristes et le démantèlement sanglant des principaux sit-in ;

– la question des rapports de force politiques, principalement du côté des chiites, partis et milices,  pour la formation d’un nouveau gouvernement : changement réel ou reproduction ? Le scénario libanais offrant un exemple de reproduction appuyée par le Hezbollah pro-iranien.

– la question, désormais centrale, du départ des Américains d’Irak. Avec, à l’habitude, des annonces contradictoires à Washington (Trump se déclarant à Davos disposé à retirer ses troupes à condition que Washington ne soit pas humilié, avant que d’autres « voix autorisées » n’affirment qu’un retrait n’est pas à l’ordre du jour) ; et des modalités variables selon les parties: si certaines milices pro-iraniennes veulent en découdre avec les Américains, y compris par des frappes de roquettes sur l’ambassade et les bases américaines, des partis chiites au Parlement et au gouvernement sortant entendent ne rien brusquer au risque du chos général et d’une nouvelle guerre.

Du point de vue des Iraniens, une réorientation des mobilisations anti-système en Irak vers l’exigence du départ des Américains présente plusieurs avantages. Elle alimente l’anti-américanisme constitutif de l’idéologie de la République islamique, et qui est un élément de « la vengeance terrible » promise à Washington après l’assassinat de Ghassem Soleimani et d’al-Mohandis. Elle permet aussi de mettre sous le boisseau, au moins provisoirement, la dimension anti-iranienne de cette contestation, que Téhéran (en l’occurence principalement Ghassem Soleimani jusqu’à sa mort) a tout fait pour étouffer.  

Il reste néanmoins que cette séquence irakienne pluri-annuelle (depuis 2015) atteste que « la main-mise totale de l’Iran sur l’Irak », trop rapidement affirmée, est loin d’être acquise. La supposée unité du « camp chiite  / croissant chiite » est fragilisée par la protestation populaire en Irak (et, plus brièvement, au Liban), et par un ressentiment anti-iranien latent en Syrie. L’appartenance partagée au chiisme, et les liens et réseaux chiites transnationaux  anciens ne suffisent pas à définir la relation Iran-Irak, et à éviter les tensions politiques bilatérales : le nationalisme (arabe) irakien affleure bien souvent.

NOTES

1 En sens inverse, parmi les quelques 110 000 étudiants de séminaires théologiques en Iran (en 2018), plusieurs dizaines de milliers, Iraniens comme Irakiens, bénéficient de bourses du bureau de Sistani, dont 35000 à Qom et 10000 à Machad (chiffres de 2013).

2 Ces Milices populaires (Hachd al-Chaabi / Unités de mobilisation populaire) se sont largement formées sur la base du volontariat, après l’appel en urgence du grand ayatollah Ali al-Sistani à l’été 2014 à la mobilisation générale contre la menace de l’État islamique (Daech) dans le nord du pays (prise de Mossoul) et en Syrie. Entraînées et encadrées par des Gardiens de la révolution iraniens, elles ont d’abord combattu aux côtés de l’armée et de la police. Elles ont ensuite formellement intégrées aux forces de sécurité irakiennes en 2019, tout en restant sous l’autorité de facto du charismatique et autoritaire Abou Mahdi al-Mohandis, qui était très proche de Ghassem Soleimani.

3 Dirigés par Maryam Radjavi, les Moudjahidines du peuple (Mudjahidin-e Khalq) sont une organisation d’opposants iraniens à l’étranger installée en Irak au temps de Saddam Hussein (au camp d’Achraf), puis à Auvers-sur-Oise, et plus récemment dans un (vaste) quartier général en Albanie. Pendant longtemps classés comme organisation terroriste en Occident, les Moudjahidines, bête noire du régime de Téhéran, sont depuis des années étroitement liés aux néo-conservateurs américains et à la CIA, qui leur fournissent d’importants subsides.

4Le président Rohani a rendu visite à al-Sistani à Najaf le 13 mars 2019 – une première.« Rouhani leverages Sistani visit to maneuver on Iran’s regional policy », Al-Monitor, March 13, 2019 : https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2019/03/iran-iraq-rouhani-tour-sistani-historic-meeting-irgc-region.html.

Hassan Rohani en visite chez Ali al-Sistani, Najaf, 13 mars 2019

5 Autant d’épisodes répressifs sanglants qui rappellent des précédents régionaux d’agoras urbaines lors des printemps arabes : répression au Caire de la place Tahrir en mars puis novembre 2011, puis de la place Rabia-El-Adaouïa en août 2013 ; écrasement de la place de la Perle à Manama, au Bahreïn, le 15 mars 2011, etc.

SOURCES

  • Revue de presse internationale: Le Monde, Le Figaro; Orient XXI, Al-Monitor Iran Pulse, Al-Monitor Irak Pulse, etc.;
  • Presse iranienne: IFP, Tasnim, IRNA, PressTV; etc.