Des puits d’accès à des tunnels de qanat, au nord-est de l’Iran
Consacré aux inégalités environnementales, le débat (3 intervenants spécialistes du Moyen-Orient: le géographe iranologue Bernard Hourcade, le juriste Jean Marcou, l’historien JP.Burdy) s’appuie sur un documentaire d’ARTE : « L’Iran à court d’eau »(Laurent Cibien & Komeil Sohani, 2018, 56′ : https://www.youtube.com/watch?v=5–al6GFkvY). Nous rappelons ci-dessous quelques éléments sur la crise de l’eau en Iran, entre conditions naturelles et réchauffement climatiques ; sécheresse et inondations catastrophiques ; multiplication des barrages et des pompes et pénuries d’eau ; assèchement des zones humides et épuisement des nappes phréatiques et des sols, etc. Les facteurs économiques et idéologiques sont largement à l’oeuvre dans cette catastrophe environnementale…

Campagne d’affichage de l’ONG « L’eau c’est la vie!« , 2014
Formule-choc de l’ancien ministre et écologiste Issa Kalantari en 2015 : «L‘Iran court vers une «grande catastrophe» (fajeh-e bozorg) écologique » .
Au-delà des questions politiques et des enjeux stratégiques régionaux, importance d’une crise environnementale qui n’est pas nouvelle. Médiatisée lorsqu’elle devient ponctuellement très grave (pollution à Téhéran, inondations ou sécheresse). On dispose d’une abondante littérature iranienne et internationale (Iran, ONU, ONG sur internet et réseaux sociaux). Car prise de conscience par l’opinion publique, mobilisation militante, politiques publiques débattues avec fortes résistances. Et répression accrue depuis 2-3 ans après une relative ouverture en 2013-2017.
* (1) Les symptômes de la crise environnementale sont multiples: pollution de l’air dans les métropoles -Téhéran ; l’assèchement de la rivière Zayandeh à Ispahan ; la disparition annoncée du grand lac d’Ouroumieh, et des zones humides frontalières ; la pollution de la mer Caspienne.
* (2) La croissance démographique, le modèle économique de développement en autosuffisance d’après la révolution de 1979, ont mené à une surexploitation des ressources, en particulier le gaspillage de l’eau -multiplication des barrages et des pompes.
* (3) Les acteurs (Gardiens de la révolution, ingénieurs et notables) et les bénéficiaires de ce modèle idéologico-économique post-1979 ont été nombreux, et ont élargi la base sociale du régime islamique. Mais une partie des bénéficiaires (agriculteurs) sont ensuite devenus victimes des conséquences environnementales catastrophiques du modèle.
* (4) Dans le contexte du réchauffement climatique, la crise environnementale provoque des réactions des usagers et riverains. La société civile a créé de nombreuses ONG environnementales. Les premières années du président Rohani ont permis des politiques volontaristes, mais qui sont combattues par des groupes d’intérêts puissants.
1/ Les principaux symptômes & symboles de la crise de l’eau
1) A Ispahan, la rivière Zarandeh ne coule plus sous les ponts safavides…
L’Iran contemporain, héritier de la Perse, se targue d’être l’une des civilisations de l’eau les plus raffinées de la planète:
– son système très élaboré de qanat (foggaras), canaux souterrains avec des puits d’accès drainant les eaux de montagne vers des zones irriguées parfois lointaines ;
– pour ses jardins couverts de roses et de tulipes, ses rigoles et ses pièces d’eau. Mais si cet héritage édénique persiste dans quelques villes, le paysage contemporain est bien différent.
La Zayandeh Roud, la « rivière qui donne la vie » prend sa source dans les monts Zagros, dans l’Iran central, traverse le bassin de la ville d’Ispahan (près de 5Mh, site historique majeur en partie classé au patrimoine mondial de l’humanité), puis va disparaître dans une zone humide dépressionaire. Mais depuis plus d’une décennie, la Zayandeh est complètement à sec pendant une grande partie de l’année, et ne coule plus sous les célèbres quatre ponts safavides (XVIe) (pédalos à sec, baignade interdite). Sinon épisodiquement, quand le pouvoir rouvre les vannes des barrages (printemps/automne).


Avant / après: la Zayandeh Roud à Ispahan, au niveau des ponts safavides
2) La disparition en cours du lac d’Ouroumieh, et des zones humides du pays
Le lac salé d’Ouroumieh est le plus vaste du pays. Mais sa superficie maximale de 7700km2 a diminué de moitié en 3 décennies (ci-dessous). Une évolution comparable à celle de la mer d’Aral en Asie centrale après des décennies soviétiques et post-soviétiques de culture intensive irriguée du coton. Or le lac est un réservoir de biodiversité sur la route des oiseaux migrateurs.

Les lacs et zones humides du pays sont en train de disparaître, avec leurs écosystèmes.
– A l’est, déficits de précipitations et prélèvements pour l’irrigation en Afghanistan qui menacent les zones humides des lacs Hamoun (6000km2 côté afghan, et autant côté iranien). Des milliers de pêcheurs et d’éleveurs ont perdu leurs ressources et déserté leurs villages.
– Au sud-ouest, de vastes zones frontalières de l’Irak, par déficits hydriques des bassins du Tigre et de l’Euphrate ; barrages iraniens sur le fleuve Karoun (pour alimenter la Zayandeh). Bouleversement des écosystèmes régionaux, tempêtes de sables toxiques, et forte pollution atmosphérique .
2/ Après 1979, un modèle de développement menant à la surexploitation et au gaspillage des ressources, en particulier en eau
La chronologie iranienne de l’émergence des notions d’environnement, d’écologie, de développement durable, et des mobilisations environnementales n’est guère différente des chronologies occidentales. Là comme ailleurs (cf. Trump), elle est étroitement corrélée aux évolutions politiques.
A partir des années 1990, l’Iran revient dans le jeu multilatéral et adhère à tous les textes internationaux concernant le changement climatique, la biodiversité, la désertification, etc. L’Iran a participé à la conférence de Paris sur le climat, la COP21 et a signé l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique du 12 décembre 2015, entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Des amorces de politiques de protection sont lisibles à partir des années 1960, contrariées par la révolution de 1979. En 1966, réforme agraire, nationalisation des forêts en 1963, de l’eau en 1966. La révolution de 1979 interrompt brutalement ces politiques protectrices, d’où une surexploitation des forêts et des ressources en eau.
1) Des causes globales : le réchauffement climatique en milieu aride et semi-aride
La crise environnementale, en particulier sa dimension de stress hydrique, s’inscrit évidemment dans le réchauffement climatique global. Climat majoritairement continental aride/semi-aride ; hausse des températures moyennes ; baisse des précipitations .
Dans un pays où les ressources en eau ne sont pas négligeables (fortes précipitations saisonnières sur les montagnes occidentales et septentrionales), les périodes de sécheresse sont désormais récurrentes. Depuis 2001, elles sont devenues la règle, et non plus l’exception. Symptômes classiques : baisse du niveau des barrages et donc de la capacité de production hydro-électrique; assèchement des cours d’eau et des puits ; restrictions à la consommation agricole ; rationnement dans les villes (où la consommation est largement supérieure aux moyennes internationales, les prix très bas incitant au gaspillage). Les inondations brutales se multiplient dans les zones semi-arides, car les précipitations sont de plus en plus sous la forme de pluies torrentielles sur des sols durcis et donc très peu perméables (récemment au Sistan-Baloutchistan, au sud-est).

2) Après 1979, un modèle développementiste nationaliste d’auto-suffisance alimentaire
La crise environnementale est aussi le résultat de choix de modèles de développement .
– remontant aux années 1960, sous le shah : « révolution blanche », réforme agraire sur « le modèle californien » gros consommateur d’eau et d’intrants;
– la révolution de 1979 a généré une idéologie développementiste « anti-impérialiste ». Le « djihad économique » (un peu sur le mode maoïste ou nord-coréen) affirmait la nécessité d’atteindre l’autosuffisance, l’indépendance alimentaire nationale. Donc priorité à l’agriculture ; augmentation par tous les moyens des surfaces cultivées, en récupérant les zones d’élevage extensif et les zones arides, voire désertiques. L’agriculture, qui entre pour 15 % dans le PIB iranien, consomme ainsi 90 % de l’eau disponible.
3) L’eau, enjeu économique et social majeur, autour de l’idéologie du barrage
La facilité d’accès à l’eau, distribuée à des prix dérisoires, est devenue un facteur central dans ce modèle de développement, avant de devenir centrale dans la crise environnementale actuelle. Deux mesures principales ont eu de lourdes conséquences à terme.
1/ La construction de centaines de barrages (700 environ), d’une multitudes de digues de retenues (un millier ?), et le creusement de canaux d’irrigation. A l’instar des modèles soviétique et chinois, mais aussi de nombre de pays « en voie de développement » accédant à l’indépendance (l’Egypte nassériennne avec le barrage d’Assouan) les barrages sont devenus, dans l’Iran islamique, les icônes du développement économique autonome. Mais aussi une manifestation de la puissance politique d’un régime nationaliste refusant d’être assisté par des « puissances impérialistes » extérieures. Ce sont les entreprises de BTP du complexe militaro-économique des Gardiens de la révolution, et les nombreux ingénieurs civils du pays, qui sont là à l’oeuvre (cf.https://khatam-al-anbiya-les-entreprises-detenues-par-les-gardiens-de-la-revolution/ ).

2/ D’autre part, grâce au subventionnement à l’achat de pompes (au fuel ou électricité), la multiplication des forages dans les nappes phréatiques superficielles puis profondes est devenue hors de contrôle par laxisme, corruption, et clientélisme électoral. Ce qui traduit aussi une individualisation des comportements des agriculteurs, qui s’exonèrent progressivement des contraintes communautaires fortes exigées par la distribution traditionnelle de l’eau par les qanat.
> Dans le bassin du lac d’Ouroumieh, en quelques décennies, 37 barrages et retenues et 80000 pompes d’irrigation. 380 000 hectares supplémentaires ont été mis en culture. Au prix de l’attrition de la superficie du lac.
3/ Quelques conséquences de la surexploitation des ressources en eau
– L’idéologie des barrages a signé la quasi disparition du système des qanat, qui permettait un usage parcimonieux de l’eau dans une forte discipline communautaire.
– Les pourcentages de perte par évaporation estivale des barrages sont très élevés dans les zones arides, d’où sédimentation des barrages, parfois carrément asséchés. Phénomène aggravé par la tradition d’ennoyage des cultures qui consomme beaucoup plus que le goutte-à-goutte introduit par les Israéliens depuis les années 1950.
– Les agriculteurs ont donc multiplié les forages et le pompage dans les nappes phréatiques proches, puis dans les aquifères profonds. On arrive à des prélèvements à des centaines de mètres de profondeur.
– Du coup, les autorités ont décidé de transférer l’eau d’une province à l’autre par aqueducs. Ce qui explique l’assèchement de la Zayandeh à Ispahan, avec le transfert par aqueduc des eaux des Zagros vers les régions semi-désertiques de Yazd et Kashan.
– Les conséquences négatives sont évidentes: salinisation des sols par remontée des sels. Pollution des eaux souterraines par percolation des intrants chimiques et des eaux usées non retraitées – le recyclage des eaux usées est inexistant en Iran, y compris pour les grandes métropoles (Téhéran).
4/ Les groupes d’intérêts : acteurs, bénéficiaires, et victimes
L’Iran révolutionnaire a adopté et maintenu une généreuse politique de subventionnement des produits et services de première nécessité. L’eau reste à très bas prix, ce qui n’incite pas les Iraniens à l’économiser : les données officielles évoquent une consommation de 250 litres par jour et par habitant, presque deux fois plus que la moyenne mondiale de 130 litres.
1) Les acteurs intéressés aux politiques de l’eau : pasdarans, élus, notables
Les notables du régime et les institutions révolutionnaires ont des intérêts particuliers à ce modèle développementiste nationaliste. En particulier les Gardiens de la révolution, principaux promoteurs des grands travaux d’infrastructures, dont les barrages, digues, aqueducs …Un système d’ingénieurs militaro-civils et dans une logique nationaliste et paradoxalement marxisto-stalinienne de domination de la nature.
Sous le président Ahmadinedjad, ingénieur en génie civil et appartenant au corps des Gardiens, accentuation populiste de la politique de subventionnement des ménages (même si quelques vélléités de pratiquer une « vérité des prix » en augmentant légèrement le coût des services de base). Il a décidé d’un transfert clientéliste de la responsabilité de la gestion des ressources en eau du gouvernement central vers les autorités provinciales et locales. D’où multiplication exponnentielle des forages, gaspillage accru et moins de contrôles.
2) Les agriculteurs ont été bénéficiaires, puis sont devenus victimes
Le modèle de développement d’autosuffisance alimentaire a largement bénéficié aux agriculteurs qui ont, dès lors, formé l’une des bases sociales du nouveau régime. Certains groupes ont prospéré avant de se heurter à des problèmes écologiques.
– Ainsi les pistachiers, un des groupes d’intérêts très actif en Iran. La pistache est « l’or vert de l’Iran », plante résistante à la sécheresse mais qui produit beaucoup plus si elle est arrosée (Kerman, Rasfandjan). D’où gaspillage incommensurable de l’eau des nappes, boom de la production, puis salinisation, pénuries, sécheresses. Et régression de la production par dessèchement des plantations des zones limitrophes du désert .
– Idem pour d’autres cultures grosses consommatrices : maïs, riz ou betteraves sucrières
4/ Mobilisations environnementales et politiques publiques : tensions et contradictions
Depuis le début des années 2000, les tensions autour de l’eau sont devenues plus nombreuses du côté des agriculteurs, sur des bases souvent locales et régionales, mais aussi du côté des autres usagers et riverains. La « question environnementale » a émergé dans l’espace public.
– Y compris avec des manifestations d’agriculteurs (mais en ordre dispersé), par ex. dans le bassin de la Zayandeh ; et d’urbains à Ispahan même (En 2013-2015, avec des bouteilles en plastique vides, en réclamant « De l’eau ! » et la question « Où est passée ma rivière Zayandeh ? » , une référence explicite au slogan des manifestants de 2009: « Où est mon vote ? »).
-Autour du lac d’Ouroumieh, manifestations régionalo-écologistes (pendant les matchs de foot).
1) Les mobilisations de la société civile : les ONG, et leurs difficultés
La société civile a développé et popularisé la problématique de la protection de l’environnement, en s’appuyant à la fois sur des situations perceptibles, sur les textes officiels iraniens, sur les conventions internationales, et enfin sur les manifestations. > ONG à partir des années 1990 : « Front vert de l’Iran » (étudiants de Téhéran, 1989), « La voix verte » (Université Azad islamique, Téhéran, 1996), le Message vert d’Ispahan (1994)…. La plupart des provinces iraniennes ont désormais des ONG environnementales régionales, où les femmes sont très représentées.> A noter l’instrumentalisation de la couleur verte (islam) et le recours parfois à des arguments coraniques (la terre et la nature comme dons de Dieu).
Les ONG environnementales sont confrontées aux mêmes obstacles que toutes les ONG en Iran : difficulté à se faire enregistrer ; difficulté à réunir des fonds ; contrôle politique et bureaucratique tatillon ; difficulté à sensibiliser l’opinion publique tant que celle-ci n’est pas directement concernée, etc. Et répression politique quand la conjoncture se tend (depuis 2017, par exemple). Mais le problème principal est leur faible capacité à peser sur les instances politiques et de planification.
2) Une inflexion des politiques publiques entre 2013 et 2017
* Dépendance à l’ambiance politique : plus favorable sous Khatami et Rohani ; plus répressive sous Ahmadinedjad et depuis Trump. Car la rhétorique nationaliste et populiste des conservateurs et des Gardiens qualifie les revendications écologiques « d’influence néfaste de l’étranger », de « complot inspiré par les Américains » ; d’autant que d’énormes intérêts économiques sont en jeu. En tous cas, multiplication entre 2013 et 2017 des manifestations ; présence des thèmes écologistes chez certains candidats aux élections locales et législatives.
* Volontarisme initial du président H. Rohani dans un contexte politique favorable (accord sur le nucléaire en 2015, accord de Paris sur le climat). Le Département de l’environnement a retrouvé un dynamisme certain.
– Programmes de « Gouvernement vert », pour promouvoir des actions de développement durable : économies d’énergie et de ressources, en particulier en eau ; politiques de recyclage des déchets ; retraitement des eaux usées, etc.
– Programmes d’éducation à l’environnement et au développement durable dans les établissements scolaires, mais aussi en direction des coopératives agricoles, intermédiaire d’accès aux agriculteurs.
– Programmes pour réhabiliter le système des qanat .

– Le président Rohani a ordonné, par exemple, la reconstitution du lac d’Ouroumieh, « quoi qu’il en coûte ». Avec des résultats il est vrai grandement facilités par plusieurs épisodes de pluies diluviennes et d’inondations… Idem pour la reconstitution des zones humides périphériques est & ouest.
– Mais aussi projets lourds de désalinisation de l’eau de mer de la Caspienne ou de la mer d’Oman pour ravitailler les régions centrales en eau, au prix de lourds travaux infrastructurels et d’une consommation énergétique importante par les usines de désalinisation…
N’est-il pas déjà trop tard ?
– Depuis Trump, qui a provoqué une militarisation évidente du système à Téhéran, retour à une répression sévère des mouvements environnementaux (Bassidj, Pasdaran, tribunaux) hors le contrôle du gouvernement Rohani, affaibli par l’échec de l’accord sur le nucléaire et les sanctions.
– Nombre d’observateurs, en particulier en Iran même, s’interrogent sur une réversibilité d’un processus de dégradation environnemental aussi avancé. D’autant que la population iranienne a d’autres problèmes urgents dans la hiérarchie des priorités (crise économique et financière en partie liée aux sanctions trumpiennes; covid-19: l’Iran est, de loin, le pays le plus frappé par la pandémie; tensions socio-économiques & chômage, etc.).
– Pour que la situation évolue, il faudrait une articulation entre: une prise de conscience du caractère global de la crise environnementale par la population; une efficacité plus grande des acteurs de la « société civile » – les ONG; une volonté gouvernementale et du régime (les deux n’étant pas toujours sur la même longueur d’onde, les décisions gouvernementales et parlementaires pouvant être bloquées par les institutions idéologico-théocratiques liées au Guide suprême) de faire évoluer les politiques publiques. Tout ceci supposant un minimum d’espace démocratique et du débat public qui n’est pas à l’ordre du jour dans un pays de plus en plus militarisé depuis 2017 (un effet de la politique de « pression maximale » du président Trump…).
– Le problème est évidemment régional, partagé avec tous les voisins : la Turquie, « château d’eau » de la région, en amont de la Syrie et surtout de l’Irak , la Mésopotamie. L’hydro-politique est régionale et transfrontalière. Elle peut soit générer du conflit, soit de la coopération.

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