
Capitulation d’Alep-Est, écrasée sous les bombes syriennes et russes, en décembre 2016; reconquête de Palmyre en 2016, puis en mars 2017; reprise de Raqqa le 17 octobre, de Deir ez-Zor le 2 novembre, d’Al-Boukamal mi-novembre: le sort des armes en Syrie a basculé plus rapidement qu’envisagé depuis l’intervention militaire russe en septembre 2015. Les Russes, avec les Iraniens (Force Al-Qods des Gardiens de la révolution, bassidjis, sous le commandement du général Qassem Soleimani), les milices chiites irakiennes, afghanes, pakistanaises commandées par Téhéran, et les combattants du Hezbollah libanais, ont sauvé Bachar al-Assad et son régime. Mais on n’oubliera pas que l’essentiel du combat contre l’Etat islamique (Daech) a été porté depuis 2015 par les Kurdes (et leurs alliés arabes) , largement soutenus par les Etats-Unis (et la France et le Royaume-Uni) Pour autant, les perspectives diplomatiques, qu’elles se tiennent à Genève, à Astana ou à Sotchi, sont incertaines, et le blocage politique interne reste total…
> J-P.BURDY, « L’évolution du conflit en Syrie», paru dans « L’état des conflits dans le monde en 2017 »Les Grands dossiers de diplomatieno 42, décembre 2017-janvier 2018