
Lucknow, Uttar Pradesh (Inde), 15 octobre 2014
Mercredi 15 octobre, un tribunal spécial de Riyad a condamné à mort le dignitaire chiite saoudien Nimr Baqer al-Nimr (ou Namr Baqr al-Namr), pour « terrorisme, port d’armes, sédition, désobéissance au souverain, insulte aux savants en loi islamique». Al-Nimr, qui risque donc la décapitation ou la crucifixion est, depuis des années, l’une des principales figures de la contestation chiite dans la Province orientale du royaume, et un critique virulent de la dynastie wahhabite des Saoud. Il avait été particulièrement actif lors des manifestations de 2011 dans la province du Hasa, concomitantes de celles du Bahreïn voisin. Il avait d’ailleurs dénoncé l’intervention militaire saoudienne contre le « Printemps de la Perle », à Manama. Comme lors d’épisodes précédents (2004, 2006, 2009), son arrestation mouvementée en juillet 2012, puis sa longue grève de la faim, avaient provoqué des rassemblements de soutien dans toute la région, au-delà du seul royaume. Sa condamnation à mort a immédiatement relancé les manifestations de protestation dans le monde chiite, du Bahreïn à Londres, de Téhéran à Bagdad et à Beyrouth, du Yémen au Pakistan et à l’Inde. L’événement rallume donc les tensions confessionnelles dans les périphéries intérieures et régionales du royaume saoudien.
Arabie saoudite : la condamnation à mort du sheikh al-Nimr rallume les tensions politico-confessionnelles dans le Golfe
Mercredi 15
octobre, un tribunal de Riyad a condamné à mort le dignitaire
chiite Nimr Baqer al-Nimr (ou Namr Baqr al-Namr), pour « terrorisme,
port d’armes, sédition, désobéissance au souverain, insulte aux
savants en loi islamique ». Al-Nimr, qui risque donc la
décapitation ou la crucifixion (le procureur aurait spécifiquement requis la haraba,
sanction qui permet la crucifixion et le démembrement d’un condamné
pour des délits particulièrement graves) est, depuis des années, l’une
des
principales figures de la contestation chiite dans les provinces
orientales du royaume, et un critique virulent de la dynastie
wahhabite des Saoud. Il avait été particulièrement actif lors des
manifestations de 2011 dans la province du Hasa, concomitantes de
celles du Bahreïn voisin. Il avait d’ailleurs dénoncé
l’intervention militaire saoudienne contre le « Printemps de la
Perle », à Manama, mi-mars 2011. Comme lors d’épisodes
précédents (2004, 2006, 2009), son arrestation mouvementée, en
juillet 2012, puis sa longue grève de la faim, avaient provoqué
des rassemblements de soutien dans toute la région. Sa condamnation
à mort a immédiatement relancé les manifestations de protestation
dans le monde chiite, du Bahreïn à Londres, de Téhéran à Bagdad
et à Beyrouth, du Yémen au Pakistan. L’événement rallume donc les
tensions confessionnelles dans les périphéries intérieures et
régionales du royaume saoudien.
Riyad, entre occultation, répression et intégration relative des chiites
Les chiites représentent entre 10 et 15 % de la population saoudienne. Ils résident presque tous dans la Province orientale, en particulier dans le Hasa et la région de Qatif, en face de l’archipel du Bahreïn,, qui est relié au continent par le « pont-digue du roi Fahd » (très utilisé par les Saoudiens le week-end, au point d’avoir été parfois surnommé le « Johnny Walker Bridge »). Autrefois très majoritaires, les chiites ne représentent sans doute plus qu’un tiers des habitants de la zone, mais fortement concentrés dans quelques villes (al-Qatif, Awamiyya). Ils sont donc l’une des composantes d’un « croissant chiite » côtier qui, on l’oublie parfois, représente en longueur les trois quarts des rives du Golfe, de l’Arabie au Bahreïn et au Koweït à l’ouest, à l’Irak au nord et et à l’Iran à l’est. Partageant avec les chiites bahreïnis une longue histoire commune remontant aux premiers temps de l’islam (le célèbre « royaume des Qarmates »), les chiites « saoudiens » (le terme est évidemment anachronique avant 1932) ont vécu comme une catastrophe le développement progressif et agressif du premier wahhabisme au XVIIIe siècle, grand destructeurs de tombeaux et autres mosquées et, plus récemment, la conquête de la péninsule par Abdelaziz Ibn Saoud à partir du début du XXe siècle. Sous la pression des Ikhwan wahhabites, Ibn Saoud avait ainsi du promulguer en 1927 une fatwa obligeant les chiites à se convertir ou à s’exiler, les clercs wahhabites considérant les sectateurs d’Ali comme des « hérétiques, adorateurs d’idoles« , voire « polythéistes et rénégats » –et comme tels passibles de la peine de mort. Finalement, les Ikhwan écartés par Ibn Saoud, les chiites ont été autorisés à continuer à pratiquer leur confession, à condition de rester invisibles -par exemple lors des fêtes de l’achoura, alors qu’elles se déroulent librement au Bahreïn voisin. A partir des années 1940, les turbulents chiites saoudiens se retrouvent au cœur des provinces pétrolières du royaume, fiefs de l’ARAMCO, ce qui n’a jamais manqué d’inquiéter le pouvoir de Riyad. L’impact de la révolution iranienne s’est, bien évidemment, également fait sentir en Arabie : manifestations et parfois émeutes ont secoué la Province orientale en 1979 puis 1980, venant de chiites s’estimant discriminés socialement (si l’ARAMCO, américaine avant sa nationalisation, n’a pas pratiqué de discrimination à l’embauche, les chiites avaient et ont peu d’accès à des postes d’encadrement, pas d’accès aux nombreux emplois publics, à l’armée et à la police) et politiquement (une quasi absence au majlis al-choura, le conseil consultatif ; aucun ministre chiite avant 2014), et par trop contraints au plan religieux (restrictions aux pratiques spécifiquement chiites lors du hadj à La Mecque; ou à Médine, où existe depuis toujours une petite communauté chiite; peu de mosquées ou de husseiniyya, maisons de prière chiites) et pour le droit personnel (le chiisme ne ressortant pas des quatre écoles sunnites reconnues). Le pèlerinage à La Mecque a régulièrement été l’objet de tensions, la répression des manifestations de pèlerins iraniens dans les années 1980 (1981, 1982, et surtout 1987, avec près de 500 morts) ayant quelques échos dans le Hasa, ce qui confortait le régime de Riyad dans sa conviction de connivences entre Téhéran et les chiites de Qatif .
Depuis
quatre
décennies, le pouvoir royal a donc oscillé entre le développement
économique (nettement moindre que dans d’autres régions, l’économie
pétrolière régionale étant extravertie) et la répression ouverte
(surtout dans les années 1980, mais aussi en 2001),
l’encouragement à la venue dans l’est de populations non chiites, y
compris immigrées (démographiquement efficace, puisqu’elle à réduit les
chiites à la minorité: on retrouve la même stratégie au Bahreïn), et
des « ouvertures » modestes à
partir de 1993 (avec une première amnistie permettant le retour d’exilés
chiites à Londres), puis de 2003-2004. Cette deuxième ouverture, qui
correspond à l’accession au trône d’Abdallah, successeur de Fahd,
faisait suite à deux pétitions adressées au roi (avec des femmes parmi
les pétitionnaires), qui protestaient de la bonne volonté des chiites,
et de leur attachement à l’unité du royaume. Ayant reçu quelques
pétitionnaires, et réuni une commission de discussion entre clercs
sunnites, chiites et ismaéliens (ces derniers, peu nombreux, étant
largement confrontés aux mêmes problématiques restrictives que les
chiites, d’où une révolte en 2000 à Najran, à la frontière du Yémen), le
roi Abdallah va alors élargir quelque peu la
présence de clercs chiites dans le majlis al-choura, et
donner des signes de plus grande tolérance à l’expression publique
du chiisme, par exemple à l’occasion des fêtes de l’achoura et de
l’arba’in. Le document issu de ces rencontres de 2003
préconisait la création d’un conseil des oulémas sunnites et chiites,
actant donc la diversité au sein de l’islam (toute autre religion
restant strictement proscrite dans le royaume). Pour autant, profitant
du grand âge du roi, de la maladie
du prince héritier, soigné à l’étranger, et du soutien du
puissant ministre de l’Intérieur (et demi-frère du roi) le prince
Nayef, certains clercs wahhabites
vont continuer (ou recommencer) à qualifier les chiites
« d’hérétiques », et à les accuser d’être
inféodés à Téhéran (mais on rappelera que d’autres clercs sunnites se
sont élevés, en Arabie ou au Koweït, contre cette volonté de cliver les
croyants nationaux). Il est vrai que l’évolution de la situation en Irak
(fin d’un régime accordant une très large place aux sunnites depuis
1920, accession au pouvoir des chiites, ouverture de l’Irak à
l’influence directe de l’Iran) va conforter les craintes de toutes les
pétromonarchies sunnites, ulcérées par une politique américaine perçue
comme irresponsable car objectivement favorable à Téhéran, et
convaincues de nouvelles menées subversives de la République islamique
(« offensive perse« , « menace iranienne« ) via les communautés chiites des rives arabes du Golfe, et un mystérieux, mais toujours commode, « Hezbollah » régional (« du Hedjaz » ou « du Golfe« ). Les « printemps arabes »
de 2011 vont relancer les tensions autour de la « question
chiite », avec de fortes interactions entre le « Printemps
de Manama » et les manifestations au Hasa saoudien. La
répression policière des cortèges revendicatifs va laisser
plusieurs morts, « martyrs » dont les enterrements, comme
au Bahreïn, seront l’occasion de manifestations dégénèrant en affrontements.
Al-Nimr : un sheikh chiite activiste au royaume des Saoud
Le sheikh Al-Nimr
s’inscrit dans la mouvance revendicatrice du chiisme
saoudien, jusqu’à devenir en quelques années la « bête noire » du régime. Agé de 55 ans, il a été formé en Iran, dans les hawza
des marja’a (grands ayatollah) Mohammed Husseini Shirazi
(originaire de Najaf, Irak, mais ensuite réfugié à Qom, Iran, et
tenant du velayat-e faqih khomeyniste), puis Mohammed Taqi
al-Modaressi (originaire de Kerbala, Irak, et co-fondateur dans les
années 1980 du Conseil suprême pour la révolution islamique en
Irak, pro-iranien). Retour d’Iran au
début des années 2000, al-Nimr s’est installé comme « iman
indépendant » dans la ville et bastion chiite d’al-Awamiyya (au nord
d’al-Qatif), orateur hors-pair prêchant le vendredi, et bénéficiant
rapidement,
semble-t-il d’un grand prestige dans la Province orientale. Selon les
articles disponibles (le site internet du sheikh est inaccessible),
les interprétations sont largement contradictoires sur ses prises de
position politiques par rapport à l’Iran et aux Etats-Unis. En
revanche, il semble avoir été constant dans ses critiques contre la
dynastie de Riyad, allant jusqu’à suggérer que les chiites
saoudiens discriminés seraient fondés à demander une intervention
extérieure, par exemple internationale, pour venir les aider -comme
le Koweït l’avait été en 1990-1991. En même temps, Al-Nimr semble assez
représentatif de courants confessionnels (chiites, en l’occurrence) dont
les revendications s’inscrivent de plus en plus dans les registres des
droits de la citoyenneté, et des droits de l’homme, ce qui traduit, à
l’exemple fondateur de la République islamique d’Iran, la sécularisation
politique d’une partie des clercs et des sociétés. Le Bahreïn en est un
autre exemple voisin, comme les événements de 2011 l’ont largement
démontré.
Ses attaques récurrentes contre le régime lui ont valu plusieurs arrestations, souvent musclées : en 2004, en 2006 (à son retour d’une conférence chiite sur le Coran, au Bahreïn), puis en 2009, après des incidents à Médine entre wahhabites et chiites, et après qu’Al-Nimr a critiqué le régime en le menaçant de « sécession » si les discriminations contre les chiites continuaient. On n’avait pas entendu pareille proposition depuis la révolution iranienne en 1979 et la tentative de coup d’Etat pro-iranien au Bahreïn en 1981. Au printemps 2011, le royaume saoudien ne va pas échapper aux manifestions de mécontentement, aux motivations diverses selon les régions. Le régime rachètera en urgence la paix sociale en multipliant les subventions, augmentations de salaires (surtout dans l’armée et la police) et autres créations d’emplois, le tout financé par les réserves de la rente pétrolière. Mais ce rachat ne fonctionnera pas dans l’est, où les questions sociales ont aussi des fondements confessionnels: la problématique est la même au Bahreïn. A l’est donc, Al-Nimr soutient fortement les manifestations au Bahreïn, et appelle à manifester dans le royaume saoudien « par la force des mots plutôt que par la violence » -tout en promettant le renversement du gouvernement si la répression policière continuait. Il a pris soin, comme d’ailleurs ses homologues de la place de la Perle à Manama au même moment, de rejeter la violence au profit des moyens pacifiques. Il prend soin également de souligner que sunnites comme chiites sont victimes de la répression des régimes autoritaires illégitimes, les uns en Syrie sous la poigne de Bachar Al-Assad, les autres au Bahreïn avec le roi Hamad, ainsi renvoyés dos à dos. C’est d’ailleurs peut-être ce qui a exaspéré Riyad, engagé dans un soutien actif à la dynastie sunnite bahreïnie (à l’époque, certaines manifestations sunnites au Bahreïn, inspirées par le clan du premier ministre et oncle du roi, demandent le rattachement pur et simple de l’archipel à l’Arabie pour contrer les menées chiites « manipulées par Téhéran » !), et dans un soutien financier et idéologique tout aussi actif aux opposants radicaux (et bientôt djihadistes: Al-Nosra d’abord, l’Etat islamique en Irak et au Levant ensuite) au régime syrien soutenu par Téhéran.
Tout ceci vaut à Al-Nimr la réputation d’être le leader de la contestation chiite saoudienne, et d’être recherché par la police. Son arrestation le 8 juillet 2012 près de Qatif a donné lieu à une poursuite en voiture avec mitraillage de son véhicule, dont il est sorti blessé, deux de ses compagnons étant tués. Il a ensuite été maltraité, et peut-être torturé, dans ses geôles successives, jusqu’à entamer une longue grève de la faim, soutenue par des manifestations dans toute la région, en particulier au Bahreïn, en Irak et en Iran. Lors de son procès, ouvert en mars 2013, les chefs d’accusation vont s’accumuler (jusqu’à 33 items), jusqu’à sa récente condamnation à mort. Plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, se sont saisies de son cas, estimant qu’il était poursuivi principalement pour des délits d’opinion, sans appels à la violence de sa part, et que l’accusé et ses avocats ne bénéficiaient pas des garanties élémentaires de la défense. A l’inverse, des réseaux sociaux wahhabites se sont réjouis que « sa tête soit le plus vite possible jetée aux chiens »… Al-Nimr va faire appel, et il y peu de risque qu’il soit exécuté rapidement, le régime de Riyad étant surtout expéditif pour les crimes de sang et les militants d’Al-Qaeda, ce qui lui permet d’ailleurs d’être parmi les pays qui appliquent le plus la peine de mort dans le monde avec la Chine, l’Iran et l’Irak…
Un nouvel épisode de tensions politico-confessionnelles
La condamnation à mort d’Al-Nimr s’ajoute à celle d’au moins cinq manifestants chiites jugés en mai et juin 2014. Les organisations chiites au Bahreïn, des « légalistes » du grand parti chiite al-Wefaq aux « radicaux » du Mouvement du 14 février, ont été particulièrement sensibles aux tribulations policières et judiciaires du sheikh saoudien Al-Nimr, organisant régulièrement des manifestations de soutien -lors de son arrestation en 2012, de son procès depuis 2013, et sa condamnation il y a peu. Le soutien à Al-Nimr étant aussi l’occasion de dénoncer le rôle de Riyad dans la répression de 2011, et la présence persistance de forces saoudiennes dans l’archipel, au titre de l’opération « Bouclier de la Péninsule», dénoncée en son temps par le sheikh, et régulièrement par Téhéran.
En général discrets sur les arrestations et procès politiques en Iran même, les organes de presse iraniens ont largement couvert, en persan, en arabe, en anglais et en français, l’arrestation, puis le procès et la condamnation d’Al-Nimr, en rappelant et les mauvaises manières de l’Etat saoudien à l’endroit de ses populations chiites, et l’intervention militaire au Bahreïn en mars 2011. Outre les chiites saoudiens, nombre de partis ou organisations chiites au Yémen, au Koweït, en Irak, au Liban, au Pakistan et en Inde ont également dénoncé la sentence. A Londres, capitale occidentale des immigrés, exilés et réfugiés musulmans de l’ancien Raj britannique, les manifestants, dont de nombreux Bahreïnis, ont campé devant l’ambassade saoudienne.
La sentence du tribunal spécial de Riyad s’inscrit dans la nécessité (et la difficulté) actuelle d’évaluer le poids respectif des facteurs à l’oeuvre dans la région du Golfe en matière de rapports de force internes et de sécurité régionale, en particulier entre le royaume saoudien et la République islamique:
– l’importance croissante du confessionnalisme ou, plus exactement, de la confessionnalisation du politique par les régimes des pétromonarchies (Oman excepté), comme le soulignent une série d’ouvrages universitaires récemment publiés (cf. bibliographie ci-dessous) , qui développent cependant parfois insuffisamment les fondements sociaux et politiques des tensions internes à chaque société et à chaque régime;
– l’évolution des relations entre Riyad et Téhéran, les deux puissances rivales du Golfe : rapprochement depuis l’élection d’Hassan Rohani à l’été 2013, et intérêts stratégiques nouvellement partagés avec l’irruption de l’Etat islamique ? ou tensions accrues, auxquels participent les épisodes Al-Nimr et les récentes avancées sur le terrain des chiites houthis au Yémen (qui, accusés à Riyad d’être soutenus par l’Iran, contrôlent désormais une grande partie de la frontière avec l’Arabie, l’essentiel de la capitale Sanaa, mais aussi le port d’ Hodeida, sur la mer Rouge) ?
Dans les
différents conflits en cours dans la région, en Syrie, en Irak et
dans le Golfe, les grilles de lecture sont, en réalité, étroitement
intriquées. La prépondérance accordée dans l’analyse à tel ou
tel facteur (le confessionnalisme, la realpolitik
de puissance régionale, le Grand Jeu des impérialismes extérieurs,
etc.) découle dès lors, pour beaucoup, des présupposés de lecture, très
actifs dans, et sur, cette région.
Quelques sources
> Entrée « Al-Nimr » sur Wikipedia-English (la biogaphie y est très lacunaire et contradictoire, mais les notes sont utiles) : http://en.wikipedia.org/wiki/Nimr_al-Nimr
> Un site londonien dédié à Al-Nimr, avec une galerie-photos Facebook
https://www.facebook.com/pages/Free-Sheikh-Nimr-Baqir-Al-Nimr/125044634358004
* Bibliographie
sommaire sur les chiites en Arabie saoudite
AL-SAIF Tawfiq, Arabie saoudite: quelle place pour les chiites?, in dossier Chiisme, revue Moyen-Orient n°6, juillet 2010, p.55-61.
DA LAGE Olivier, Géopolitique de l’Arabie Saoudite, Bruxelles, Ed. Complexe, 2e éd. 2006, 144p.
FOURMONT-DAINVILLE Guillaume, Géopolitique de l’Arabie Saoudite. La guerre intérieure, Paris, Ellipses, 2005, 176p.
IBRAHIM Fouad N., The Shi’is of Saudi Arabia, London, Saqi Books, 2007, 304p.
LOUËR Laurence, Transnational Shia Politics. Religious and Political Networks in the Gulf, Londres-Hurst, New York-Columbia University Press, 2008, 328p.
LOUËR Laurence, Chiisme et politique au Moyen-Orient. Iran, Irak, Liban, monarchies du Golfe, Autrement, mars 2008, 150 p. ; et Tempus, Perrin, 2009, 196p.
MAKINSKY Michel, Les chiites en Arabie Saoudite, Outre-Terreno 29, 3/2011, p.493-494.
MARECHAL Brigitte, ZEMNI Sami (eds.),The Dynamics of Sunni-Shia Relationships : Doctrine, Transnationalism, Intellectuals and the Media,Hurst Publishers, 2013, 361 p.
MATTHIESEN Toby, The Shi’a of Saudi Arabia at a Crossroads, Middle East Report Online, 6 May 2009.
MATTHIESEN
Toby, Sectarian Gulf: Bahrain, Saudi Arabia, and the Arab
Spring That Wasn’t, Stanford
Briefs, Stanford University Press, 2013, 208p. (Matthieson évoque Al-Nimr en particulier dans le chapitre V).
MEIJER
Roel & WAGEMAKERS Joas, The Struggle for Citizenship of the
Shiites of Saudi Arabia, in :
MARECHAL
Brigitte, ZEMNI
Sami (eds.),The Dynamics of Sunni-Shia
Relationships : Doctrine, Transnationalism, Intellectuals and
the Media,Hurst
Publishers, 2013, 361 p., p.117-140.
POTTER
Lawrence G. (ed.), Sectarian Politics in the Persian Gulf,
C Hurst & Co Publishers Ltd, janvier 2014, 320p. Plus
spécialement :
– POTTER Lawrence G., Introduction, p.1-30
– GENGLER Justin J., Understanding Sectarianism in the Persian Gulf, p.31-66
– LOUËR Laurence, The State and Sectarian Identities in the Persian Gulf Monarchies : Bahrain, Saudi Arabia and Koweit in Comparative Perpective, p.117-142
RIGOULET-ROZE David, Les chiites de la province saoudienne du Hasa: une minorité « nationale » stratégique au coeur des enjeux ethno-confessionnels régionaux, in LACOSTE Yves (dir.), Le Golfe et ses émirats, Hérodote n° 133, 2e trimestre 2009., Paris, La Découverte, 2009. 235p. , p.108-135.
SHENKER David, Sworn Frenemies : Sunni-Shiite Conflict and Cooperation, The Washington Institute, 30/5/2013 http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/sworn-frenemies-sunni-shiite-conflict-and-cooperation.
WEHREY Frederic M., Sectarian Politics in the Gulf. From the Iraq War to the Arab Uprisings, Columbia University Press, 2014, 352p.

Awamiyya, Arabie saoudite, août 2014