Arrestation du SG du parti Wefaq, sheikh Ali Salman, 2014

> Fiche-pays: »Le Bahreïn » par JP.Burdy, « Oman« , par Franck Tétart, in Bilan stratégique 2014, revue Moyen-Orient  no 23, juillet-septembre 2014

ANALYSE BAHREÏN

Le 14 février 2014 a marqué le 3e anniversaire du début de l’occupation de la Place de la Perle à Manama. Les opposants n’ont pu manifester que dans quelques quartiers chiites lointains.. Les médias locaux et internationaux n’ont que très peu rendu compte de l’anniversaire, confirmant que les événements du Bahreïn restent un angle mort médiatique des « révolutions arabes ». Le temps fort de l’année politique et médiatique est l’épreuve annuelle du Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn, sur le circuit de Sakhir. La bonne tenue du Grand Prix, le 6 avril, a été l’occasion pour la monarchie sunnite des Al-Khalifa, de démontrer que la situation politique est « normalisée » ; et pour les opposants, de prouver par leurs manifestations que la contestation du régime reste vigoureuse. En réalité, l’illusion de normalité ne peut masquer la montée des violences, la persistance de la répression, et le blocage politique…

Une exacerbation des violences du rue, et une répression renforcée et régionalisée

La situation des droits de l’homme est toujours très fortement dégradée. Des centaines de personnes ont été condamnées, par vagues successives, à de très longues peines de prison, des zones résidentielles on été bouclées, les opérations de sécurité se sont intensifiées. Toute manifestation dans la capitale a été interdite, et le gouvernement a publié plusieurs réglementations pour limiter au maximum les activités politiques de l’opposition. Depuis l’automne 2013, on a relevé une aggravation des condamnations de militant(e)s des droits de l’homme et de militants de l’opposition. Des peines de 5 à 15 ans les ont frappés, souvent pour « appartenance à la Coalition du 14 février », déclarée « terroriste ». Depuis fin 2012, plusieurs dizaines de personnes, y compris des clercs chiites connus, ont vu leur citoyenneté révoquée, pour « atteinte à la sécurité nationale« , avec comme objectif de les contraindre à quitter l’île pour partir -ou retourner- en exil à Londres. Le ministère bahreïni de l’Intérieur a ainsi annoncé le 23 avril 2014 l’expulsion vers Beyrouth du dignitaire chiite Hussein Najati qui représentait le grand ayatollah Ali Sistani, qui réside à Najaf en Irak, et est très influent dans l’archipel. Au-delà de la centaine de morts civils depuis le début de la répression en mars 2011, plus 13 policiers, on avance parfois le chiffre de 3000 prisonniers politiques, énorme à l’échelle d’une population de 650000 citoyens.

La violence de rue s’est exacerbée, et prend parfois une dimension terroriste. La situation sécuritaire est en permanence tendue au quotidien, mais exclusivement dans les quartiers et villages chiites des périphéries de Manama. Des groupes de jeunes organisés en commandos nocturnes harcèlent les forces de sécurité. Les attaques les plus violentes, y compris plusieurs attentats à la bombe, sont désormais revendiquées par des « Brigades de la résistance » (Saraya al-Muqawama) et les « Brigades al-Ashtar » (Saraya al-Ashtar), apparues au printemps 2013. Ces dernier mois plusieurs attentats ou tentatives d’attentats terroristes ont été relevés. La découverte et le désamorçage d’engins explosifs improvisés (IED) deviennent maintenant récurrents.

L’épisode le plus sanglant a eu lieu le 3 mars dans le village de Daih, à l’ouest de Manama, alors que la police dispersait des manifestants issus du cortège de funérailles d’un jeune prisonnier, Jaffar Al Durazi . Sans doute mort après de mauvais traitements, il était accusé d’avoir participé à un transport d’armes par bateau entre l’Iran et Bahreïn, dont les conditions de découverte ont laissé les observateurs sceptiques. Les cortèges funéraires sont les seuls rassemblements que le régime ne peut interdire complètement, bien qu’ils se transforment régulièrement en manifestations et en affrontements avec la police.

 L’attentat du 3 mars a fait 3 morts et 7 blessés dans un groupe de policiers fauchés par une bombe télécommandée . Les policiers tués étaient l’un Pakistanais et l’autre Yéménite (naturalisé). Mais le troisième était Emirati : Tariq Al-Chehi de l’émirat de Ras al-Khaima (EAU). Ces attentats, et en particulier celui du 3 mars, sont condamnés par la grand parti d’opposition chiite al-Wefaq, mais ces condamnations tombent dans le vide : les jeunes radicaux y voient la preuve de la faiblesse d’al-Wefaq et de sa ligne perçue comme « conciliatrice » ; et le régime se refuse à distinguer entre « réformistes modérés » du Wefaq (accusés d’être incapables de contrôler la « rue chiite », quand ils ne suscitent pas eux-mêmes la violence), et « activistes terroristes »  du 14 février.

La résilience des deux courants d’une opposition affaiblie par la répression, et divisée sur les fins et les moyens

L‘opposition politique, qui fait preuve d’une évidente résilience, reste structurée en deux courants principaux. Mais elle n’a aucune marge de manœuvre politique.

1/ Le « Mouvement (ou Collectif) du 14 février » (par référence au début de l’occupation de la place de la Perle en 2011), anonyme et clandestin, continue à lancer des mots d’ordre sur l’internet et les réseaux sociaux, et à appeler au renversement du roi Hamad et de la monarchie, et au retour sur la place de la Perle. Ce Mouvement apparaît cependant moins visible que les années précédentes et ce, au profit de groupes d’opposition radicale au régime. Très fortement ancrés dans des quartiers qu’ils connaissent parfaitement, et avec le soutien tacite vraisemblable de la majorité des habitants de ces quartiers, les jeunes qui les composent organisent des attaques très mobiles et très violentes aux cocktails molotov contre les véhicules et les postes de police. Plusieurs groupes clandestins utilisent désormais des explosifs. On a là des formes de guérilla urbaine de basse intensité, mais contenue loin du centre ville et des lieux du pouvoir.  Il est clair que l’absence de toute avancée politique a radicalisé ces jeunes des quartiers, qui ne se reconnaissent pas dans le « réformisme responsable » d’al-Wefaq.

2/ Largement privées de leurs dirigeants, condamnés à de très lourdes peines de prison depuis 2011, les « sociétés politiques » enregistrées, au premier rang desquelles le grand parti chiite d’opposition al-Wefaq organisent épisodiquement des rassemblements tolérés, à condition qu’ils n’approchent pas du centre ville, du quartier des affaires et des grands hôtels. Le gouvernement, soumis à la forte pression de sa composante radicale, et de groupes politiques sunnites ou des médias chauffés à blanc, a plus d’une fois été tenté de dissoudre Al-Wefaq, mais a toujours reculé. Mais la menace d’une décapitation du parti est permanente: en septembre 2013, son numéro deux a été été emprisonné pour «incitation au terrorisme et promotion d’actes qualifiable de crimes terroristes » ; en décembre, son secrétaire général et figure de proue du mouvement, cheikh Ali Salman, est arrêté pour « incitation à la haine religieuse et diffusion de fausses informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale », avant d’être relâché, et de retrouver le droit de voyager à l’étranger . Un coup de semonce majeur donc.

Al-Wefaq confirme régulièrement sa capacité de mobilisation pour la démocratisation et des réformes politiques, autour du mot d’ordre de « monarchie contitutionnelle » Le Wefaq évoque parfois le « modèle marocain »  de juillet 2011 : une réforme de la constitution validée par référendum populaire, démocratisant le système politique, renforçant le poids de l’assemblée, établissant le principe du choix du premier ministre au sein du parti arrivé en tête aux élections législatives. Le redécoupage des circonscriptions électorales, actuellement outrageusement favorables aux candidats sunnites au détriment des chiites. Mais le Wefaq apparaît affaibli par la répression et par le blocage politique total, et son choix de la non-violence n’est guère apprécié des jeunes radicalisés, et dénoncé comme mensonge par le régime et ses soutiens.

3/ Enfin, en janvier 2014, la justice administrative a dissout le Conseil islamique des oulémas (chiites) et annoncé la confiscation de ses avoirs. Ce Conseil,  autorisé en 2004, est la plus haute autorité représentative des chiites du Bahreïn. La motivation judiciaire de la dissolution est « la politisation de l’institution, qui n’est pas autorisée à sortir du champ religieux », et ne peut donc se comporter en « société politique autorisée ». Cette dissolution a été vécue comme une attaque directe supplémentaire contre la communauté chiite.

Le blocage politique : un dialogue national d’opportunité

Le « dialogue national » est censé réunir, sous l’égide du ministre de la Justice, en principe huit membres de la coalition sunnite pro-régime, huit parlementaires « indépendants » également progouvernementaux, et huit membres de la coalition d’opposition. Les réunions du Dialogue sont épisodiques : ouvert à l’automne 2011 sous « incitation » de Washington, et vite clos par le départ des rares représentants de l’opposition ;puis réouvert en janvier 2012 ; encore réouvert le 10 février 2013 . Déclaré fermé le 9 janvier 2014, il a pourtant étérelancé dès le 15 par le prince-héritier Salman. Le calendrier montre clairement que le Dialogue est systématiquement convoqué peu de temps avant le 14 février, date anniversaire de 2011 redoutée par le régime. A chaque fois, y compris en janvier 2014, ces réunions sontsans suite , et confirment qu’on est toujours bel et bien dans l’impasse politique ouverte par la répression de l’été 2011. Le blocage tient à plusieurs facteurs : la sous-représentation évidente de l’opposition -en l’occurrence la parti al-Wefaq ; le fait que le régime parle de « dialogue entre composantes de la société » et refuse catégoriquement les « négociations politiques entre le gouvernement et l’opposition» que réclame cette dernière ; la volonté des organisateurs de ne présenter les propositions du Dialogue qu’au roi, et non qu’elles soient à référendum comme le demande l’opposition; et le boycott épisodique des réunions par l’opposition pour protester contre l’arrestation et les lourdes condamnations contre ses dirigeants.

Mais le blocage tient aussi largement aux rapports de force politiques au sein du régime, et dans sa base sociale très majoritairement sunnite. L’homme fort reste bel et bien l’oncle du roi, Khalifa ben Salman Al-Khalifa, inamovible premier ministre depuis 1971, très proche de Riyad, et très peu favorable au « dialogue politique ». Le premier ministre peut s’appuyer sur les tenants de la ligne dure, la faction dite Khawalid de la famille régnante, représentés entre autres par les ministres de la Cour royale et de la Défense. Une partie de la base sociale sunnite de la monarchie s’est radicalisée depuis l’automne 2011. Elle estime bruyamment que le palais est trop laxiste vis-à-vis de l’opposition chiite, et que le Wefaq n’est qu’un instrument de ses maîtres iraniens, et de leurs complices du Hezbollah libanais. Le Wefaq est accusé de tenir un double langage : modéré à destination de la presse internationale et de l’extérieur, beaucoup plus radical dans les mosquées et maisons de prières. Il ne reste donc pas beaucoup d’espace politique aux tenants réels ou supposés du dialogue avec l’opposition, en particulier au prince-héritier Salman. D’autant plus que le fait qu’il soit encouragé dans cette attitude par Washington (et un ambassadeur américain à Manama décrié par les organisations sunnites et les médias aux ordres) lui porte sans doute plus préjudice que cela ne lui facilite la tâche.

Au nom du roi Hamad, le prince Salman a donc réouvert le dialogue le 15 janvier, en recevant « les acteurs politiques », dont des représentants de l’opposition chiite. Mais rien de concret n’en est ressorti . L’opposition a répondu à l’initiative du prince héritier en proposant une feuille de route réclamant « un Parlement à pleins pouvoirs législatifs » et « un gouvernement élu », outre la libération des « prisonniers d’opinion » et « la suspension des procès politiques ». L’opposition réclame également l’élaboration d’un code électoral pour un scrutin « juste et transparent, supervisé par une commission indépendante » et un découpage électoral qui « garantisse l’égalité entre les citoyens ». Les effets d’annonce sont habituels à Manama, mais rarement suivis d’évolutions significatives. Trois ans après, la situation politique au Bahreïn apparaît donc totalement bloquée, et l’expression de « dialogue national » paraît bien vide de sens : aucune dynamique ne semble s’esquisser qui pourrait modifier significativement le rapport des forces à court ou moyen terme.

Les élections législatives d’octobre 2014 : quelles perspectives ?

On attendra donc de savoir comment le parti al-Wefaq se positionnera face à la tenue des élections législatives générales, en principe en octobre prochain. Il avait boycotté les élections en 2002, y avait participé en 2006, avait remporté 63 % des suffrages en 2010 (mais seulement 18 sièges sur 40), mais avait démissionné de la chambre basse en 2011 pour protester contre la répression policière et judiciaire. Il devra donc se déterminer pour l’automne 2014 : y aller ou pas ? Et avec quelle conditionnalité préalable éventuelle ? Le choix n’est pas simple :

– le boycott a marginalisé al-Wefaq au plan politique légal et public ; il a permis au régime de le dénoncer comme anti-patriote, et aux sunnites de s’en réjouir en monopolisant la représentation ;

– y aller sans réforme électorale -en particulier sans redécoupage de circonscriptions parfaitement caricaturales en ce qu’elles sont démographiquement découpées pour garantir aux sunnites la majorité des sièges de députés, quand bien même al-Wefaq réunirait à lui seul les deux tiers des suffrages des électeurs.

La crise au sein du Conseil de coopération du Golfe.

A l’issue d’une «  réunion houleuse » des ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad le 4 mars, trois des six Etats membres ont annoncé, mercredi 5 mars, qu’ils rappelaient leurs ambassadeurs à Doha : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU) et le Bahreïn reprochent au Qatar ses « ingérences directes et indirectes dans les affaires intérieures de ses voisins. ». L’épisode est inédit depuis la création du CCG en 1981. Fondé sur des problèmes anciens mais rarement évoqués, il traduit l’exacerbation des tensions depuis le début des « Printemps arabes » en 2011, principalement autour de la question du rôle des Frères musulmans, et du soutien à leur apporter (principalement par le Qatar), ou à leur refuser (position de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis). Et c’est le coup des militaires en Egypte le 3 juillet 2013 qui a été le détonateur de la crise qui vient de s’ouvrir, et qui pourrait bien durer. Le Koweït, assurant la présidence tournante du CCG s’est entremis mollement, et l’annonce a été faite le avril que les contentieux étaient en voie de règlement.

Le CCG est, depuis l’origine en 1981, un syndicat sécuritaire des pétromonarchies : sécurité régionale face à l’Irak et surtout à l’Iran (en réalité principalement assurée par les Etats-Unis), mais aussi sécurité interne. Le printemps 2011 a permis de le vérifier, à la fois par les décisions financières immédiatement prises pour essayer de racheter la paix sociale dans les Etats concernés par la fermentation contestatrice, en particulier au profit du Bahreïn et de l’Oman ; et par la décision prise, pour la première fois dans l’histoire du CCG, d’envoyer des forces de sécurité pour mater, dès la mi-mars 2011, la contestation démocratique de la place de la Perle à Manama, au Bahreïn.

Dans la crise qui couvait depuis 2011, s’est radicalisée à l’automne 2013, et a éclaté au grand jour en mars 2013, le Bahreïn s’est retrouvé à la remorque de Riyad. Le Bahreïn a, dans la crise, adopté une attitude suiviste par rapport à son grand voisin saoudien. La chose ne saurait surprendre, tant la dépendance sécuritaire de Manama à Riyad est forte. La monarchie bahreïnie est adossée au Conseil de coopération du Golfe, et tout particulièrement à l’Arabie saoudite . Trois ans après l’envoi de forces de sécurité du CCG pour mater, dès la mi-mars 2011, la contestation démocratique au Bahreïn (Opération « Bouclier du Golfe »), le contingent saoudien est toujours présent à Manama. On se rappelle également que fin 2011-début 2012, une campagne partie des durs du régime de Manama (la faction dite « Khawalid » de la famille régnante) a proposé purement et simplement un rattachement du royaume du Bahreïn à l’Arabie saoudite, à grand renfort d’arguments historiques et tribaux, sécuritaires, anti-sectaires (comprendre : « anti-chiites ») et ouvertement anti-iraniens.

Dans la crise diplomatique ouverte début mars, le Bahreïn, où le courant « rattachiste » à l’Arabie reste actif, ne semble donc pas craindre l’hégémonisme de la « grande » Arabie saoudite . D’autant que Manama est sans doute la seule capitale à vraiment partager avec Riyad la hantise du complot et de l’expansionnisme iraniens, avancés comme élément explicatif majeur des événements de la place de la Perle en 2011, et de l’agitation qui persiste depuis : il est peu de mois sans que les forces de sécurité  bahreïnies ne dévoilent « les preuves du complot iranien », lesquelles ne suscitent généralement qu’un intérêt poli mais dubitatif des observateurs. La crise ouverte avec Doha début mars est, par ailleurs, assez paradoxale pour le Bahreïn, qui se retrouve dans une forme de contradiction : dénonçant Doha aux côtés de Riyad et d’Abou Dhabi, Manama se retrouve donc condamner des Frères musulmans ou assimilés. Or, ceux-ci sont très présents dans le royaume bahreïni , fermes soutiens du régime sunnite, siégeant par élection à la chambre basse ou par désignation à la chambre haute : le groupe Minbar al-Islami a ainsi pignon sur rue à Manama.

Une régionalisation de la politique sécuritaire par Manama.

Il est un autre argument qui plaide pour un apaisement à terme de la crise « diplomatique » au sein du CCG, sans pour autant que les contentieux ne soient réglés : la pérennité de l’existence même des pétromonarchies en tant que régimes conservateurs et autoritaires passe par l’alliance sécuritaire à dimension interne par nécessité qu’est le CCG.Après l’attentat à la bombe du 3 mars 2014, la mort du policier émirati a particulièrement retenu l’attention, car elle atteste de la participation directe d’acteurs sécuritaires originaires des autres pétromonarchies dans la répression au quotidien. Dans un premier temps, les communiqués officiels ont rattaché le policier émirati à l’opération militaro-policière « Bouclier de la Péninsule », qui avait été déployée dans l’archipel à la mi-mars 2011 « pour assurer la protection des objectifs stratégiques » . On a désormais la preuve que la participation des autres monarchies à la répression au Bahreïn ne s’est pas limitée à cette opération « Bouclier de la Péninsule », et qu’elle se double désormais d’une opération sécuritaire interne, baptisée « Amwaj al-Khaleej » [« Vagues du Golfe »] , formée au titre d’un « Gulf Cooperation Council Joint Security Agreement » . Ce pacte sécuritaire a été élaboré au sommet du CCG à Riyad en mai 2012, et signé par les ministres de l’Intérieur lors d’une réunion à Manama en novembre 2012 ; mais le texte devait ensuite être ratifié par les assemblées là où elles existent.. Il a été rejeté par la chambre basse du Koweït en mars 2014, période à laquelle Riyad, Manama et Abou Dhabi ont reproché à Doha de ne pas respecter le Pacte.

ANALYSE OMAN (par Franck Tétart)