L’accord sur le nucléaire du 14 juillet 2015 a certes ouvert la possibilité d’une reprise des relations entre l’Iran et les Etats-Unis, et la levée progressive des sanctions internationales à partir du début 2016. Dans un Moyen-Orient déjà nucléarisé, il bloque la prolifération pendant une décennie, Mais la question nucléaire ne détermine ni les relations bilatérales de l’Iran avec ses voisins (Russie, Turquie, Pakistan), ni les conflits irakien et syrien (dans lesquels la République islamique est désormais lourdement impliquée), et elle est peu susceptible de remettre en cause la guerre froide régionale qui oppose l’Iran et l’Arabie saoudite, illustrée par la crise diplomatique du début janvier 2016.

> J-P.Burdy, « La realpolitik, une constante de la politique régionale iranienne », in Iran, le retour, Questions internationalesno 77, janvier-février 2016, 128p., p.44-52